Blanchiment d’argent : la Banque d’Algérie renforce les mécanismes de surveillance, de contrôle et d’intervention

Portrait de Pika,, un homme avec des cheveux bruns bouclés et une barbe grisonnante, vêtu d'un polo bleu foncé, sur un fond dégradé allant de l'orange au rose.
Par Pika O. Publié le 27 août 2024 à 13h21
Photo du siège de la Banque d'Algérie
Blanchiment d'argent : la Banque d'Algérie renforce les mécanismes de surveillance, de contrôle et d’intervention - © www.econostrum.info

Des sommes d'argent importantes circulent hors circuit bancaire, reconnaît la Banque d'Algérie. Cet argent, en constante augmentation chaque année, représente un défi pour les autorités afin de les bancariser et également un frein pour l'économie nationale. Un autre phénomène guette cette économie. Il s'agit du blanchiment d'argent à travers les nouvelles technologies.

Pour lutter contre le blanchiment d'argent, le financement du terrorisme et la prolifération des armes de destruction massive, la Banque d'Algérie durcit son règlement. Ce nouveau règlement a été publié sur le Journal officiel n° 58, le 21 août.

Signé par le Gouverneur de la Banque d’Algérie, il définit le dispositif de prévention et de lutte contre le blanchiment des capitaux, le financement du terrorisme et de la prolifération des armes de destruction massive que les banques, les établissements financiers et les services financiers d’Algérie Poste doivent mettre en place.

Ainsi, les institutions financières sont tenues de mettre en place et de tenir à jour des programmes « écrits » en la matière. Elles doivent également élaborer un dispositif d’identification et d’évaluation des risques, ainsi qu’une politique adaptée à ces derniers.

Les banques sommées d'évaluer les risques, selon la Banque d'Algérie

Selon ce nouveau règlement, les mesures prises devront être proportionnées à la nature et à la taille de l’institution. Désormais, les institutions financières doivent inclure les risques liés aux nouvelles technologies, y compris le développement de nouveaux produits, services et pratiques commerciales, au même titre que l’utilisation de technologies nouvelles ou en voie de développement.

Le règlement mis en place par la Banque d'Algérie exige des institutions financières l’application de « mesures efficaces » en matière d’identification du client. En effet, aucun compte ne peut être ouvert, aucune relation d’affaire ne peut être établie et aucune transaction ne peut être effectuée si l’identité du client et du bénéficiaire réel ne peut être vérifiée.

La Banque d'Algérie a également précisé dans ce nouveau règlement les modalités de déclaration de soupçon, de la surveillance des virements électroniques, de la saisie et/ou du gel des fonds et des biens, et du blocage des opérations liées aux actifs virtuels. Ainsi, les « banques fictives », les clients anonymes et les opérations occasionnelles, devront passer au peigne fin.

Par ailleurs, les institutions financières sont sommées d'analyser et d'évaluer les risques auxquels elles sont assujetties au moins une fois par an, et en tout état de cause, dès qu’un évènement affecte significativement les activités, les clientèles ou les implantations des institutions assujetties ou lorsque des informations émanant des autorités compétentes sont de nature à modifier l’évaluation des risques inhérents à certains critères.

Portrait de Pika,, un homme avec des cheveux bruns bouclés et une barbe grisonnante, vêtu d'un polo bleu foncé, sur un fond dégradé allant de l'orange au rose.

Pika O. journaliste francophone. Je couvre différents sujets d'actualité, notamment l'économie

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