L'Algérie ambitionne de devenir un fournisseur incontournable de l'Europe en hydrogène renouvelable. Elle a comme objectif de fournir au vieux continent 10 % de ses besoins en hydrogène vert d'ici à 2040. Pour y arriver, elle multiplie les partenariats avec des puissances européennes.
Ainsi, l’Algérie, dont les réserves de gaz naturel figurent parmi les plus importantes de la planète, compte également exploiter l'hydrogène vert. Le plan algérien se déroule en 3 étapes. Le démarrage via des projets pilotes (2023 à 2030), l'expansion et la création de marchés (2030 à 2040) et l'industrialisation et la compétitivité du marché (2040 à 2050).
À l'horizon 2040, l’Algérie prévoit ainsi de produire et d'exporter 30 à 40 TWh d'hydrogène gazeux et liquide, avec un mix à la fois composé d’hydrogène bleu, produit à partir de gaz, et d’hydrogène vert fabriqué par électrolyse grâce aux importantes ressources solaires du pays.
La Belgique veut travailler avec l'Algérie sur la question de l'hydrogène vert
La mise en œuvre de ce plan a déjà commencé. L'Algérie a signé des accords avec notamment l'Italie et l'Allemagne. Elle envisage également de conclure un accord avec la Belgique. En effet, le PDG du groupe Sonelgaz, Mourad Adjal, a reçu, mercredi 21 février, une délégation du groupe belge John Cockerill, spécialisé dans l’ingénierie, la maintenance et les énergies renouvelables, telle que l’hydrogène vert.
Lors de cette rencontre, Mourad Adjal et la délégation du groupe belge, conduite par son propriétaire, Bernard Serin, et son directeur exécutif, Frank Pacalini, ont abordé les voies possibles de coopération, souligne un communiqué du groupe algérien Sonelgaz.
Le même communiqué affirme que le patron du groupe belge a exprimé son grand intérêt à s’engager dans des partenariats fructueux en Algérie. Il a émis le souhait particulier à travailler en coopération avec Sonelgaz, à plus forte raison que le groupe belge œuvre déjà à ouvrir sa filiale en Algérie.
Côté algérien, le patron de la Sonelgaz a affirmé la disposition de son groupe à contracter des partenariats gagnant-gagnant. Il a indiqué à l’occasion que cette rencontre qui est la deuxième du genre après celle du 3 décembre 2023, doit être couronnée par la constitution d’un groupe de travail qui se penchera sur la recherche des voies et champs de coopération entre les deux parties afin d’aboutir à une coopération.