L’Office national des statistiques a publié son rapport sur la démographie en Algérie. Dans ce dernier, l’office met en exergue les changements sociétaux qui impactent le nombre de mariages et de divorces dans le pays. En effet, depuis quelques années, le nombre de mariages recule et celui des divorces est en hausse.
« Enclenchée depuis 2014, la baisse de l’effectif des mariages se poursuit, mais avec un rythme plus accéléré en 2020 », relève d’emblée le rapport de l’ONS. En termes de chiffres, « les bureaux de l’état civil ont enregistré 285 000 unions au cours de l’année 2020, soit une baisse relative de plus de 10 % par rapport à l’année 2019 ».
Toutefois,« un effet de récupération a été observé l’année suivante avec un effectif global de 315 000 unions », indique le rapport qui souligne qu’« à compter de l’année 2022, la baisse se poursuit pour atteindre 278 664 en 2023. Cette baisse affecte également le taux brut de nuptialité qui s’établit à 6.0‰ en 2023, soit le même niveau atteint au début des années 2000 ».
Hausse du nombre de divorces en Algérie
Le rapport de l’ONS explique par ailleurs que « nonobstant, l’effet conjoncturel partiel induit par la pandémie, cette baisse continue de la nuptialité conforte une fois de plus l’hypothèse de l’impact de la modification de la structure par âge de la population sur le recul du volume des mariages ».
Concernant les divorces, ils ont connu une hausse importante en Algérie, selon le même rapport. En effet, les Algériens se marient de moins en moins, constate l’ONS. La tendance à la baisse du nombre de mariages a été enclenché depuis 2014, « avec un rythme plus accéléré depuis 2020 », année durant laquelle 285 000 unions ont été contractées, en baisse de 10 % par rapport à 2019. Le taux de divorce a donc explosé, de 20,9 % en 2019 à 33,5 % en 2023, où 93 000 divorces ont été enregistrés devant les tribunaux. En Algérie, un mariage sur trois débouche sur un divorce ces dernières années. Une réalité induite par les changements dans la société qui commence à briser le tabou du divorce.