Avant-projet de loi de finances 2026 en Algérie : des prévisions prudentes dans un contexte incertain

L’avant-projet de la loi de finances 2026 en Algérie sera dans la continuité des lois précédentes. Toutefois, le contexte économique international est compliqué.

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Budget 2026 en Algérie : Pas de mesures d'austérité en vue. Crédit : ministère des Finances | Econostrum.info - Algérie

L’avant-projet de loi de finances pour 2026 (APLF 2026), actuellement en discussion au sein du ministère algérien des Finances, s’inscrit dans la continuité des orientations budgétaires adoptées ces dernières années.

Il poursuit un double objectif : rationaliser les dépenses tout en soutenant le pouvoir d’achat et la diversification économique. Ce texte de la Direction générale du budget au ministère des Finances adressé aux ordonnateurs publics se base sur le cadre budgétaire à moyen terme (CBMT) couvrant la période 2025-2027, conçu pour garantir la stabilité des finances publiques et leur alignement avec les priorités nationales.

Selon les premières projections, l’avant-projet de loi de finances  2026 se fondera sur un prix de référence fiscal du pétrole brut fixé à 60 dollars le baril, pour un prix de marché estimé à 70 dollars. Les dépenses budgétaires atteindraient 17 948,64 milliards de dinars, soit une hausse de 6,9 %.

Les recettes totales sont évaluées à 8 882,79 milliards de dinars, portées notamment par une progression moyenne de 8,1 % des recettes fiscales entre 2025 et 2027. Le déficit budgétaire, quant à lui, devrait se creuser, passant de –19,8 % du PIB en 2024 à –22,2 % en 2026, avant une amélioration attendue à –20,0 % en 2027.

Le projet de la loi de finances se base sur une croissance projetée tirée par l’industrie et l’agriculture

Sur le plan macroéconomique, l’activité économique algérienne devrait croître de 4,5 % en 2026. Cette performance s’expliquerait principalement par la dynamique dans les secteurs industriels et agricoles, dont les valeurs ajoutées en volume progresseraient respectivement de 6,9 % et 5,1 %. Le produit intérieur brut hors hydrocarbures devrait croître de 5 % en moyenne sur la période. En valeur nominale, le PIB global atteindrait 300,71 milliards de dollars en 2026, contre 278,71 milliards en 2025.

Les échanges extérieurs poursuivraient également leur expansion. Les exportations de biens sont prévues à 52,25 milliards de dollars, en hausse par rapport aux 50,90 milliards estimés en 2025. Les importations augmenteraient de leur côté à 48,68 milliards de dollars, contre 46,07 milliards l’année précédente. Ces prévisions sont toutefois sujettes à révision, notamment en raison de l’instabilité du contexte international.

Comme le souligne la note de la Direction générale du budget, l’économie algérienne doit faire face à « un contexte international marqué par des incertitudes géopolitiques et économiques », exacerbées par « une forte volatilité financière et des conflits commerciaux, notamment entre les États-Unis et la Chine ». La chute des cours du pétrole, qui passeraient de 79,17 dollars en 2024 à 66,94 dollars en 2025, renforce la nécessité pour l’État algérien d’ « davantage de vigilance et d’adaptation de l’économie nationale aux transformations mondiales, tout en répondant aux besoins sociaux sans cesse croissants ».

 

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