Le secteur de l’automobile prend un nouvel essor en Algérie. Plusieurs marques se bousculent pour ce marché prometteur. En effet, alors que certaines marques s’intéressent à ce marché pour vendre leurs véhicules produits à l’étranger, d’autres se sont installées dans le pays pour produire leurs voitures localement.
La production locale s’appuie sur les sous-traitants qui fabriquent certaines parties de véhicules. Le constructeur automobile italien Fiat, du groupe Stellantis, est un pionnier dans ce domaine. Il avait inauguré sa première usine en Algérie le 11 décembre. Implantée à Tafraoui, près d’Oran, elle a une capacité de production de 50 000 unités à son lancement et 90 000 unités d’ici à 2026. Elle compte 40 hectares au total pour un effectif de 1 200 personnes qui passera à 2 000 à l’horizon 2026.
Ce constructeur, qui compte beaucoup sur le marché algérien, a organisé le 16 avril une rencontre à Oran entre plusieurs sous-traitants pour nouer des partenariats de sous-traitance pour la fabrication des pièces et composants automobiles. Ils sont 90 opérateurs à avoir répondu favorablement à l’invitation du groupe italien.
Les ambitions de l’Algérie dans le secteur automobile réaffirmées
Ces opérateurs sont de sept pays, soit l’Algérie, la Turquie, la France, l’Italie, la Tunisie, le Portugal et la Chine. Stellantis a présenté à ces sous-traitants la stratégie du groupe en matière d’achat et d’approvisionnement en pièces et composants automobiles.
Le ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, Ali Aoun, présent à cette rencontre, a réaffirmé la volonté du gouvernement à lancer une industrie automobile basée sur l’intégration locale. Il a souligné que cet objectif ne peut être atteint qu’à travers la création d’un tissu de sous-traitance en mesure de répondre aux normes et aux standards internationaux en matière de qualité et de sécurité.
L’Algérie ambitionne, selon le ministre, « de construire des partenariats gagnants dans différents domaines de sous-traitance, soit localement ou en joint-venture pour satisfaire la demande nationale ou à l’export ». « Cet événement devrait constituer la base d’une coopération durable et fructueuse et une plateforme d’échange, de partenariat et d’assistance, qui s’achèvera par la contractualisation des relations entre Stellantis et les fournisseurs ici présents », a encore ajouté Ali Aoun.