En ce début d’année 2025, l’Algérie se positionne comme un acteur clé pour l’implantation de grands projets industriels. Le directeur général de l’Agence algérienne de promotion des investissements (AAPI) a reçu le jeudi 23 janvier les représentants du groupe Saud Bahwan Holding LLC, principal partenaire du constructeur sud-coréen Hyundai pour le développement d’une usine automobile en Algérie.
La rencontre s’est concentrée sur les avancées du projet, estimé à 400 millions de dollars, ainsi que sur les démarches nécessaires à son lancement. Parmi les priorités figurent l’allocation d’un terrain destiné à accueillir l’usine et l’obtention des agréments nécessaires pour exercer en tant que concessionnaire de véhicules neufs. Ce projet, déjà discuté lors de visites diplomatiques et d’entretiens au plus haut niveau, vise à renforcer l’industrie automobile locale et à réduire la dépendance aux importations.
Une stratégie ambitieuse pour l’industrie automobile
Selon les représentants du groupe Bahwan, le projet d’usine Hyundai prévoit la création de deux entités distinctes : l’une dédiée à la production industrielle et l’autre à la distribution commerciale en partenariat avec des opérateurs algériens. Ce modèle s’inscrit dans la stratégie du gouvernement visant à développer une véritable industrie automobile intégrée en Algérie, avec un taux d’intégration significatif.
L’usine devrait initialement produire trois modèles de voitures de tourisme, deux types de véhicules utilitaires et potentiellement des véhicules électriques. Ces derniers marqueraient une avancée majeure dans la transition énergétique du pays. Les lignes de production incluront une chaîne de carrosserie et une unité de peinture, démontrant l’ambition de développer une infrastructure complète sur place.
Un enjeu économique et stratégique
Le projet d’usine Hyundai reflète les efforts de l’Algérie pour attirer des investissements étrangers dans des secteurs stratégiques. Outre les avantages économiques, comme la création d’emplois et le développement de compétences locales, ce projet pourrait transformer le pays en un hub régional pour l’industrie automobile.
Depuis octobre 2024, Hyundai a déposé une demande d’agrément pour devenir concessionnaire de véhicules neufs en Algérie. Ce processus est encore en cours, mais l’intérêt manifesté par les dirigeants sud-coréens et omanais montre la solidité des relations bilatérales et la volonté commune d’aboutir à une réalisation concrète.
En conclusion, l’implantation d’une usine Hyundai en Algérie représente une opportunité de modernisation industrielle et un pas vers une souveraineté économique accrue dans le domaine de l’automobile. Ce projet ambitieux, en attente des décisions finales, pourrait ouvrir une nouvelle ère de coopération entre les acteurs économiques locaux et internationaux.