Le secteur automobile en Algérie entre dans une nouvelle phase de développement avec l’engagement de 13 constructeurs automobiles étrangers. Ces derniers ont signé des accords de partenariat avec le ministère de l’Industrie, ce qui pourrait transformer l’industrie locale.
Le conseiller au ministère, Bilel Lemita, a expliqué qu’ils s’engageaient à intégrer des fournisseurs locaux pour leurs usines en Algérie, en choisissant parmi une liste de fabricants recensés dans la base de données du gouvernement. Ce processus a pour objectif de favoriser l’intégration locale et de limiter la dépendance aux importations.
Les objectifs et partenariats en développement
Selon Lemita, « depuis l’annonce du ministre d’ouvrir sa porte aux investisseurs dans la fabrication de pièces de rechange automobiles, beaucoup ont répondu à l’appel et pas moins de 120 opérateurs sont aujourd’hui recensés ». Cette dynamique s’est accompagnée de la signature de plusieurs joint-ventures pour fabriquer des pièces essentielles comme des câbles électriques, des faisceaux, des pneus et même des batteries.
Un partenariat notable est celui avec l’Italie pour la fabrication d’éléments tels que des planches de bord, des rétroviseurs et des pièces plastiques. Lemita a précisé qu’un laboratoire d’homologation des pièces plastiques locales est en cours de réalisation pour garantir la conformité des produits fabriqués localement aux standards internationaux.
Les accords signés avec ces 13 constructeurs automobiles ne se limitent pas à l’assemblage de véhicules mais visent la création d’une véritable industrie locale. Le ministre de l’Industrie a souligné l’importance de l’« intégration locale », affirmant que les pièces de rechange fabriquées en Algérie doivent répondre aux normes internationales. Cela devrait permettre non seulement de réduire la dépendance à l’étranger, mais aussi de garantir une production sécurisée et conforme, loin des risques liés aux pièces contrefaites.
Une avancée pour l’industrie automobile nationale
Les 13 constructeurs se sont engagés à collaborer avec les fabricants locaux pour l’homologation de leurs produits. Ces partenariats sont essentiels pour établir une véritable industrie automobile en Algérie, basée sur un fort taux d’intégration locale. Lemita a précisé que le ministère de l’Industrie fait tout pour faciliter le lancement de ces projets, afin que les pièces produites localement soient certifiées conformes. « L’objectif n’est pas seulement l’assemblage local de véhicules, mais la construction d’une véritable industrie intégrée », a-t-il insisté.
Le 18 mars, plusieurs protocoles d’accord ont été signés entre le ministère, les constructeurs, et le comité de suivi de la fabrication de pièces de rechange. Ces protocoles visent à intégrer la fabrication locale dans la chaîne de production automobile et à assurer une meilleure autonomie pour le pays en matière de production de véhicules et de leurs composants.
L’industrie automobile algérienne est donc sur la voie de la transformation avec ces nouveaux accords. Ces initiatives devraient permettre de stimuler l’économie nationale, de créer des emplois, et de diversifier les exportations, contribuant ainsi à la croissance économique du pays.