Le ministre de l’Industrie, Sifi Gherieb, a annoncé l’importation de 227 232 véhicules pour répondre à la forte demande en automobile sur le marché national. Cette déclaration a été faite dans une réponse écrite à la députée Farida Djabali à l’Assemblée populaire nationale (APN).
Face à une demande croissante de véhicules, le ministre a souligné que l’importation demeure une solution temporaire, le temps de renforcer la capacité de production nationale. Il a précisé : « La rareté des véhicules nécessite un approvisionnement du marché local à travers l’importation, en attendant le développement de l’industrie de fabrication automobile ».
Depuis le début de l’année 2023, 24 concessionnaires agréés ont été autorisés à importer des véhicules neufs. Cette opération permettra à plus de 227 000 voitures d’entrer sur le territoire algérien, répondant ainsi partiellement aux besoins des consommateurs.
Efforts en cours pour développer une véritable industrie automobile en Algérie
Le ministre de l’Industrie a également abordé les efforts en cours pour développer une véritable industrie automobile en Algérie. Il a rappelé que son département vise à : « exploiter les usines de voitures concrétisées sur le terrain, notamment celles confisquées et cédées à des entreprises publiques. »
L’usine KIA à Batna, entre autres, est intégrée à cette stratégie. Le ministère travaille à relancer sa production dans des délais rapprochés, en accord avec les lois en vigueur. Il a souligné que toutes les démarches nécessaires sont en cours pour inclure cette usine dans la nouvelle stratégie de fabrication automobile.
Concernant les nouveaux projets, le ministère assure que la commission technique chargée d’évaluer les demandes d’agréments continue ses travaux. Tout dossier respectant le cahier des charges recevra l’approbation nécessaire pour participer au développement du secteur.
Une stratégie à deux volets
Cette annonce illustre une stratégie à deux volets : d’un côté, une réponse immédiate aux besoins par l’importation de véhicules et, de l’autre, une volonté de renforcer l’autonomie industrielle de l’Algérie à long terme. En s’appuyant sur des usines locales et des partenariats publics, le gouvernement ambitionne de bâtir une industrie automobile compétitive et durable. Avec l’arrivée des nouvelles voitures et les efforts pour moderniser la production locale, les consommateurs pourraient voir une amélioration progressive de l’offre automobile dans les mois à venir.