Les investissements directs étrangers (IDE) en Algérie ont reculé d'une façon drastique depuis plusieurs années. Cette tendance est confirmée par les rapports successifs de la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced).
Pour faire face à ce recul, le gouvernement algérien envisage de procéder au réaménagement des textes relatifs à l’investissement, plus particulièrement ceux qui concernent le volet régissant les IDE. En attendant la mise en place de ces nouveaux textes, l'Union européenne a annoncé son intention d'augmenter ses investissements directs en Algérie.
En effet, lors d’une rencontre organisée par la délégation de l’Union européenne (UE) en Algérie et l’agence algérienne de la promotion des investissements (Aapi) sur « le climat des affaires en Algérie », les deux parties ont indiqué, dans un communiqué, leurs intentions de « développer de nouvelles recommandations en vue d’une coopération renforcée entre l’Union européenne et l’Algérie favorisant l’amélioration du climat des affaires, la promotion des investissements étrangers et la création des conditions d’une relance verte et durable ».
L'Europe veut être plus présente en Algérie en renforçant les IDE
Cette rencontre a été inaugurée par M. Simone Petroni, chef de mission adjoint à la Délégation de l’UE en Algérie, et par Omar Rekkache, directeur général de l’AAPI, en présence de représentants du ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger (Maecne) et du ministère du Commerce et de la Promotion des exportations.
En plus de la volonté de l'Union européenne de « revisiter l’Accord d’association signé entre les deux parties en 2002, afin de le transformer en un puissant instrument pour renforcer le partenariat entre l’Algérie et les pays européens, dans un esprit gagnant-gagnant », comme l'indique le communiqué signé par les deux parties, la question des IDE a également été à l'ordre du jour.
Les deux parties ont, en effet, discuté sur l’environnement des affaires en Algérie et sur le rôle des zones franches dans l’attraction des investissements directs étrangers (IDE). « Depuis quelque temps, nous observons un changement en Algérie. L’environnement de l’investissement est en train de changer et notre but est de démontrer qu’il devient plus facile d’investir en Algérie », a expliqué M. Petroni,
Ce haut responsable a également affirmé que le moment est « opportun pour initier cette nouvelle coopération autour de l’Accord d’association, avec un accent sur les IDE ». Il faut dire que la principale règle qui fait obstacle aux investissements étrangers est la règle 51/49 abrogée dans certains secteurs.