Argent circulant dans l’informel : la Banque d’Algérie interpelle les autres institutions financières

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Argent circulant dans l'informel : la Banque d'Algérie interpelle les autres institutions financières
Argent circulant dans l'informel : la Banque d'Algérie interpelle les autres institutions financières | Econostrum.info - Algérie

Le secteur de l’informel représente une bonne partie de l’économie en Algérie. Les sommes d’argent qui circulent hors circuit bancaire sont faramineuses, selon la Banque d’Algérie. Elles sont en constante augmentation chaque année.

« La circulation fiduciaire hors banque a connu une hausse, légèrement plus importante que celle enregistrée l’année précédente, avec un taux de croissance de 10,14 % en 2022 contre un taux de 9,35 % en 2021 », avait indiqué la Banque d’Algérie l’année précédente.

La situation ne s’est pas améliorée dans le sens de la bancarisation de l’argent de l’informel en 2023. En effet, dans sa note de conjoncture relative aux tendances monétaires et financières de l’économie algérienne au cours des neuf premiers mois de l’année 2023, la Banque d’Algérie a révélé qu’avec une part de 32,9 % du total de la masse monétaire à fin 2023 contre 32,2 % à fin décembre 2022, la circulation fiduciaire hors banques s’est accrue de 8,6 % par rapport à la même période de référence.

Le montant de la circulation fiduciaire hors circuit bancaire a ainsi atteint 8026,19 milliards de dinars à fin septembre 2023 contre 7392,8 milliards de dinars à fin décembre 2022. Pour faire face à cette augmentation, la banque d’Algérie a interpellé les autres institutions financières.

En effet, la rencontre des directeurs de banques, portant sur le développement des produits et services bancaires pour une meilleure inclusion financière, concernait les actions d’entreprises en vue de capter l’argent en dehors de la sphère légale, notamment la fintech proposant différentes solutions numériques pour la bancarisation.

Le communiqué sanctionnant cette réunion trimestrielle qui a regroupé le gouverneur de la BA, Salah Eddine Taleb, avec les directeurs de banques et établissements financiers souligne que le niveau de l’inclusion bancaire « reste insuffisant au regard du potentiel du marché algérien et de la nécessité de capter les transactions dans la sphère formelle, dont la majeure partie s’effectue en monnaie fiduciaire ».

La Banque d’Algérie appelle les banques à œuvrer à une meilleure bancarisation de l’argent de l’informel

« Il est à noter que les banques disposent d’une gamme de produits et services variés adossés à de nouvelles technologies qui favorisent grandement l’inclusion bancaire », souligne le communiqué de la BA qui fait noter une  « tendance favorable au titre des volumes des transactions de paiement par carte traitées par le système ATCI ».

Des volumes de transactions qui ont connu une hausse de 56,5 % entre 2022 et 2023, alors que le volume des paiements sur TPE a évolué de 54,6 % et les volumes des transactions par internet de 100,2 % sur la même période.

La Banque d’Algérie relève toutefois que ces volumes demeurent faibles par rapport au potentiel du marché algérien. Cette institution « œuvre à l’encouragement de l’innovation et de la transition numérique de l’économie ainsi qu’à la mise en œuvre de la loi monétaire et bancaire, qui a institué l’ancrage légal nécessaire pour soutenir l’essor de la vision d’innovation et de développement de solutions adaptées aux besoins des consommateurs des services financiers, chacun selon ses spécificités ».

Pour une meilleure bancarisation de l’argent de l’informel, la BA appelle les autres institutions financières à « davantage d’investissement dans le développement de solutions innovantes à même d’augmenter la qualité des services bancaires, faciliter l’expérience client et drainer davantage de ressources ».

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2 réflexions au sujet de “Argent circulant dans l’informel : la Banque d’Algérie interpelle les autres institutions financières”

  1. Le seul moyen de résorber l’argent de l’informel c’est carrément de changer notre monnaie comme l’affaire des billets de 500DA a une certaine époque

  2. Si vraiment la Banque d’Algérie veut contrôler réellement sa masse fiduciaire, la solution est toutes simple : changer purement et simplement les billet avec apposition sur les nouveau d’une date d’expiration.
    Nb/ ne pas exiger l’origine de l’argent détenu et ne pas limiter les retraits. Seulement tout citoyen sera obligé de consommer son argent avant la date d’expiration des billets en sa possession.
    Ainsi tout rentrera dans l’ordre. Aussi, il faut veiller à moderniser nos banques (relations, célérité des opérations, fidélité station de clients,…)

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