Allocation touristique : une priorité pour le nouveau ministre des Finances

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Photo du ministre des Finances pour évoquer l'allocation touristique
Allocation touristique : une priorité pour le nouveau ministre des Finances | Econostrum.info - Algérie

Le nouveau ministre des Finances, Abdelkrim Bouzred, prend ses fonctions dans un contexte économique marqué par de nombreux défis. Parmi les dossiers prioritaires, la réforme de l’allocation touristique est au centre des attentes des citoyens.

Cette mesure, annoncée en octobre 2024 par le président de la République, fixe le montant de l’allocation touristique à 750 euros par an et par personne. Pourtant, plusieurs mois après cette annonce, les citoyens algériens ne peuvent toujours pas y accéder, les obligeant à se tourner vers le marché noir pour obtenir des devises.

Cette situation aggrave les distorsions économiques et affaiblit le rôle du système bancaire officiel. Le ministre devra donc accélérer la mise en place des textes réglementaires nécessaires pour permettre une distribution rapide et efficace de cette allocation. Une simplification des procédures administratives et un renforcement de l’offre légale en devises pourraient aider à canaliser ces flux financiers dans le circuit formel.

En plus de l’allocation touristique, des réformes bancaires et une modernisation du secteur financier au programme

En plus de l’allocation touristique, le ministre doit gérer plusieurs dossiers financiers stratégiques visant à moderniser et stabiliser l’économie nationale.

1. Numérisation du secteur des finances

La transition numérique est un objectif essentiel pour améliorer l’efficacité des services financiers. Malgré des avancées sous le gouvernement précédent, le secteur bancaire souffre encore de retards dans la modernisation des systèmes fiscaux et douaniers. Abdelkrim Bouzred devra accélérer la mise en place de plateformes numériques intégrées, comme le livret foncier électronique, qui vise à remplacer le format papier et à réduire les délais administratifs.

2. Ouverture des capitaux des banques publiques

L’Algérie a entamé une ouverture progressive du capital de ses banques publiques, avec une première phase concernant le Crédit Populaire d’Algérie (CPA) et la Banque de Développement Local (BDL). Cette réforme vise à renforcer la compétitivité du secteur bancaire, à attirer des investisseurs et à moderniser la gestion financière. Toutefois, cette transition nécessite une approche prudente pour éviter les risques de déstabilisation du système bancaire.

3. Coopération avec le GAFI pour renforcer la transparence financière

L’Algérie doit également intensifier sa coopération avec le Groupe d’Action Financière (GAFI), un organisme international qui lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme. Pour être pleinement conforme aux normes du GAFI, il reste 13 mesures à appliquer sur 74, ce qui représente un défi majeur pour le ministère. L’enjeu est de sécuriser les flux financiers et d’améliorer la réputation financière internationale du pays.

Le succès de ces réformes ne dépendra pas uniquement des décisions administratives, mais aussi de la capacité du ministre à restaurer la confiance des citoyens et des investisseurs. Avec ces chantiers majeurs, Abdelkrim Bouzred devra agir rapidement pour stabiliser et moderniser le secteur financier algérien.

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