Le ministre du Travail, Fayçal Bentaleb, a clarifié les conditions d’accès à certaines aides pour les bénéficiaires de l’allocation chômage. Lors d’une réponse officielle à une question d’un parlementaire, il a indiqué que ces derniers ne peuvent prétendre ni à la pension ni à l’allocation de réversion destinée aux ayants droit.
Cette annonce vise à expliquer le cadre juridique et administratif qui régit cette aide financière. Selon le ministre, les bénéficiaires de l’allocation chômage sont considérés comme des assurés sociaux, bénéficiant déjà des prestations de la sécurité sociale, notamment en matière d’assurance maladie. Il a précisé que la cotisation sociale liée à cette allocation est entièrement prise en charge par l’État. « Ce dispositif permet de s’assurer que seules les personnes remplissant les conditions nécessaires peuvent bénéficier de ces aides », a-t-il affirmé.
Cette mesure s’inscrit dans une volonté de rationaliser les dépenses publiques et d’éviter tout cumul d’aides sociales qui pourrait représenter une charge supplémentaire pour le système de sécurité sociale. Le ministère du Travail veille à un contrôle strict de l’éligibilité des bénéficiaires, en croisant les données avec celles des caisses de sécurité sociale et des administrations concernées.
C’est donc ainsi qu’a répondu le ministre à la question écrite (n° 6729) posée par le député de l’Assemblée populaire nationale, Beldjilali Ahmed, concernant « la suspension de la pension et l’allocation de réversion pour les ayants droit bénéficiant de l’allocation chômage ».
Un contrôle renforcé et des obligations pour les bénéficiaires de l’allocation chômage
En plus des restrictions liées aux pensions de réversion, le ministre a apporté des précisions concernant l’impact du service national sur l’allocation chômage. Les jeunes appelés sous les drapeaux devront suspendre temporairement leur allocation, une mesure imposée afin de garantir une gestion rigoureuse des fonds publics.
Dès réception de leur ordre d’incorporation, les bénéficiaires concernés doivent informer leur agence locale de l’emploi (ANEM) afin d’éviter toute interruption brutale des paiements ou un éventuel remboursement des sommes perçues indûment. Une fois leur service militaire accompli, ils pourront demander la réactivation de leur allocation en fournissant les documents justifiant l’achèvement de leurs obligations.
Pour assurer une gestion plus efficace, l’ANEM a mis en place la plateforme numérique « Minha », permettant aux allocataires de suivre leur situation en temps réel. Cette plateforme permet notamment de vérifier l’éligibilité des demandeurs, d’envoyer des notifications en cas de suspension et d’assurer une gestion centralisée des dossiers.
Le ministre a également rappelé que les bénéficiaires doivent mettre régulièrement à jour leurs informations personnelles, notamment en cas de changement de numéro de téléphone ou de situation familiale. Tout manquement à cette obligation peut entraîner la suspension de l’aide. Cette série de mesures vise à mieux encadrer l’allocation chômage en Algérie, en assurant qu’elle bénéficie uniquement aux personnes éligibles et en évitant toute forme de cumul injustifié.