Lors d’une conférence sur les investissements en Algérie tenue le lundi 17 février à Alger, l’ambassadeur de l’Union européenne en Algérie, Diego Mellado, a mis en avant la nécessité de renforcer la coopération entre les deux parties.
Il a insisté sur l’importance stratégique des relations entre l’Algérie et l’Union européenne, soulignant que l’année 2025 pourrait marquer une nouvelle étape dans ce partenariat. Selon un communiqué de la délégation de l’UE en Algérie, il a affirmé que « l’année 2025 sera une bonne occasion de les approfondir et de les consolider, sur la base d’un partenariat gagnant-gagnant ».
Une révision de l’accord d’association après 20 ans de mise en œuvre
L’ambassadeur a également abordé la question de l’accord d’association entre l’Algérie et l’UE, en vigueur depuis deux décennies. Il a souligné la nécessité d’une réévaluation de cet accord pour l’adapter aux nouvelles réalités géostratégiques. « Après 20 ans de la mise en œuvre de l’accord d’association, et face aux nouvelles réalités géostratégiques, c’est le moment pour revisiter notre partenariat et regarder nos relations dans leur globalité, notamment dans le cadre du nouveau pacte pour la Méditerranée », a-t-il déclaré selon le même communiqué.
L’Algérie, qui cherche à diversifier son économie et à attirer davantage d’investissements étrangers, pourrait bénéficier d’un cadre de coopération réajusté avec l’Union européenne. Diego Mellado a affirmé que cette démarche s’inscrit en cohérence avec les objectifs européens en matière de développement économique et industriel. Il a insisté sur les opportunités qui existent pour renforcer les échanges économiques et encourager les investissements européens en Algérie.
« Il est possible d’attirer plus d’investissements européens en Algérie, de développer et de faciliter nos échanges commerciaux et d’intégrer nos économies. La démarche de l’Algérie visant à diversifier son économie est légitime et qu’elle s’aligne dans ce cadre avec les objectifs de l’UE qui visent à consolider sa base industrielle », a-t-il précisé.
La révision de l’accord d’association se précise
Ces déclarations interviennent dans un contexte où l’Algérie cherche à redéfinir ses relations économiques internationales tout en préservant ses intérêts nationaux. La révision de l’accord d’association avec l’Union européenne pourrait ainsi permettre de rééquilibrer le partenariat en faveur d’une coopération plus bénéfique pour les deux parties.
Il faut dire que cette révision se précise de plus en plus. Dans une déclaration au journal El Moudjahid, M. Mellado Pascua est allé dans ce sens. « On est dans un cadre où on veut regarder l’ensemble des relations. Nous avons cette proposition d’un Pacte pour la Méditerranée qui englobera l’ensemble de nos relations : les aspects énergie, commerce, investissements, transfert de technologies… Bref, ce pacte aborderait toutes les formes de coopération dans un cadre global. Les choses ont évolué dans le monde et nous devons tous nous y adapter » a-t-il déclaré