Algérie-UE : une mission européenne s’est rendue à Alger pour redéfinir un partenariat pour 2025-2029

Une délégation de l’UE s’est rendue en Algérie pour discuter de la coopération sur la période 2025-2029. Les échanges ont porté sur l’investissement, l’énergie, la migration et le commerce. En parallèle, l’Algérie souhaite réviser l’accord d’association signé en 2002, jugé inadapté aux nouvelles réalités économiques du pays.

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Drapeaux de l'UE et de l'Algérie pour illustrer l'accord d'association
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L’Algérie et l’Union européenne (UE) ont entamé une série de discussions visant à renforcer leur coopération sur la période 2025-2029. Du 27 au 30 janvier, une délégation européenne s’est rendue à Alger pour examiner les perspectives de collaboration dans plusieurs secteurs stratégiques.

Cette mission, conduite par Florian Ermacora, responsable des relations avec le voisinage de l’UE, visait à approfondir le dialogue entre les deux parties. Elle s’inscrit dans le cadre du « nouveau pacte pour la Méditerranée », une initiative européenne destinée à moderniser ses relations avec ses partenaires du sud, indique le communiqué de la délégation européenne.

Des axes de coopération renforcés entre l’Algérie et l’Union européenne

Les discussions entre les responsables algériens et la délégation européenne ont permis d’identifier plusieurs priorités communes :

– Les investissements et le commerce : l’Algérie cherche à attirer plus d’investissements européens et à développer ses échanges économiques. L’UE souhaite, de son côté, un cadre plus stable et attractif pour ses entreprises.
– Les énergies renouvelables : la transition énergétique est un enjeu majeur pour l’Algérie, qui ambitionne de diversifier ses sources d’énergie. L’UE souhaite accompagner le pays dans ce domaine, notamment à travers des financements et des transferts technologiques.
– La migration et l’emploi : la mobilité des travailleurs et la gestion des flux migratoires restent des sujets sensibles. L’UE veut renforcer la coopération sur ces questions afin d’assurer un équilibre entre ouverture et contrôle des migrations.
– La culture et l’éducation : les deux parties ont discuté de la nécessité de renforcer les échanges académiques, la formation professionnelle et les programmes d’échange entre étudiants et chercheurs.

Les rencontres ont impliqué des représentants de plusieurs ministères algériens, notamment ceux des affaires étrangères, de l’énergie, du commerce et des finances. L’objectif de cette mission était d’examiner comment approfondir ces collaborations et adapter les mécanismes existants aux nouvelles réalités économiques et géopolitiques.

Une révision de l’accord d’association en toile de fond

Si cette visite ne portait pas directement sur la révision de l’accord d’association Algérie-UE, cette question demeure un sujet central pour Alger. Lors du Conseil des ministres du 26 janvier*, Abdelmadjid Tebboune a rappelé que cet accord, signé en 2002 et appliqué depuis 2005, ne correspond plus aux réalités économiques du pays.

À l’époque de sa signature, l’Algérie dépendait principalement des hydrocarbures pour ses exportations. Aujourd’hui, l’économie s’est diversifiée, intégrant des secteurs comme l’agriculture, les minerais, le ciment et l’agroalimentaire. Alger estime donc que les termes du partenariat doivent être renégociés afin de mieux prendre en compte ces évolutions et garantir un échange plus équilibré avec l’UE.

Le gouvernement algérien souhaite notamment mieux protéger son industrie locale et obtenir des conditions commerciales plus favorables. L’UE, quant à elle, reste ouverte au dialogue, mais aucune annonce officielle n’a été faite sur d’éventuelles modifications de l’accord.

Les discussions à venir permettront de préciser les contours de la future relation entre l’Algérie et l’Europe. Une chose est sûre : les deux parties ont tout intérêt à bâtir un partenariat renouvelé, adapté aux enjeux actuels.

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