Algérie-UE : l’accord d’association est préjudiciable pour l’Algérie

L’accord d’association signé depuis 2005 entre l’Algérie et l’Union européenne est préjudiciable pour l’Algérie. Le pays souffre d’un déficit important hors hydrocarbures dans les échanges bilatéraux.

Portrait de Pika,, un homme avec des cheveux bruns bouclés et une barbe grisonnante, vêtu d'un polo bleu foncé, sur un fond dégradé allant de l'orange au rose.
Par Pika O. Publié le 21 septembre 2024 à 15h18
Drapeau de l'Algérie et celui de l'Union européenne pour illustrer l'accord d'association
Algérie-UE : l'accord d'association est préjudiciable pour l'Algérie - © www.econostrum.info

Depuis plusieurs années, l'accord d'association entre l'Algérie et l'Union européenne est remis en cause par le pays nord-africain. En effet, les autorités algériennes, ainsi que les analystes économiques du pays, remettent régulièrement en question cet accord considéré comme déséquilibré et favorable à l'Union européenne, selon les acteurs économiques nationaux.

Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ahmed Attaf, a confirmé cette remise en cause de cet accord considéré comme déséquilibré et en faveur de l'Union européenne. En effet, ce haut responsable algérien a affirmé dans une réponse écrite adressée au député des Algériens résidant à l’étranger, Abdelouahab Yagoubi, que l'Algérie souffre d'un déficit commercial chronique hors hydrocarbures avec l'Union européenne depuis l’application dudit accord en 2005.

Dans cette réponse publiée sur la page Facebook du député des Algériens résidant à l’étranger, Ahmed Attaf a par ailleurs indiqué que le volume total des échanges commerciaux entre l’Algérie et l’UE avait atteint près de 1 000 milliards de dollars entre 2005 et 2022.

Il a souligné que les investissements européens n’ont pas dépassé 13 milliards de dollars, dont une grande partie a été concentrée dans le secteur des hydrocarbures, tandis que les transferts de bénéfices ont atteint 12 milliards de dollars sur cette même période.

Accord d'association défavorable à l'Algérie

Concernant la procédure de règlement des différends lancée par l'UE contre l’Algérie, le ministre algérien a tenu à expliquer qu'il ne s'agit nullement de sanctions. Il a affirmé que « la Commission européenne n’a pas imposé de sanctions à l’Algérie, comme cela a pu être mal interprété, mais a plutôt ouvert un différend commercial ».

Plus en détail, Ahmed Attaf a expliqué que ce différend découle de certaines mesures prises par l’Algérie depuis 2021 dans le cadre de la rationalisation des importations et la promotion des intrants locaux, en particulier dans l’industrie automobile. Selon le ministre, les statistiques avancées par la Commission européenne, qui estiment l’impact des mesures algériennes, ne reflètent pas fidèlement la réalité.

Il a tenu à préciser, pour appuyer ses affirmations, que les échanges dans le cadre de cet accord ont augmenté de plus de 20 % en 2023 par rapport à 2022, et de 15 % au premier trimestre 2024 en comparaison avec la même période de l’année précédente.

Revenant sur l'accord d'association, le ministre affirme que dans sa forme actuelle, il ne parvient pas à s’adapter aux évolutions économiques de l’Algérie. Il maintient une structure d’importations favorable à l’UE, au détriment d’une dynamique d’investissements et de développement d’une économie productive en Algérie, selon Ahmed Attaf.

Portrait de Pika,, un homme avec des cheveux bruns bouclés et une barbe grisonnante, vêtu d'un polo bleu foncé, sur un fond dégradé allant de l'orange au rose.

Pika O. journaliste francophone. Je couvre différents sujets d'actualité, notamment l'économie

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