L'Algérie possède un grand potentiel concernant les ressources en énergies. Grand producteur de pétrole et de gaz, le pays ambitionne de devenir un fournisseur incontournable de l'Europe en ce qui concerne l'hydrogène vert. Le pays a pour objectif de fournir au Vieux continent 10 % de ses besoins en hydrogène vert d'ici à 2040. Pour y arriver, il multiplie les partenariats avec des puissances européennes.
D'un autre côté, vu ce grand potentiel, l'Algérie est au centre des intérêts du Vieux continent. L'Europe compte, en effet, investir dans ce domaine en Algérie pour s'assurer de son approvisionnement en cette énergie. C'est donc un partenariat gagnant-gagnant qui se construit entre les deux parties. C'est dans cette optique, qu'un atelier consacré à l’économie de l’hydrogène vert a été organisé par le ministère de l’Énergie en collaboration avec la délégation de l’Union européenne en Algérie.
Lors de cet atelier, plusieurs aspects ont été discutés, à savoir la production, le transport, la certification et l'exportation. Dans son allocution d’ouverture, lue lors de cette rencontre, au nom du ministre de l’Énergie et des Mines, Mohamed Arkab, par le secrétaire général du ministère, Abdelkrim Aouissi, le partenariat énergétique avec l’Union européenne (UE) a été mis en évidence. Ce partenariat est « primordial et important » pour un développement efficace de la production d’hydrogène propre en Algérie, a affirmé le responsable algérien.
Intérêt commun pour l'hydrogène vert entre l'UE et l'Algérie
La rencontre intitulée « Vers une économie basée sur l’hydrogène vert : stratégies, cadres réglementaires et projets en cours », a été une occasion pour les deux parties d'explorer les opportunités du développement de l’hydrogène en Algérie, ainsi que son exportation.
Arkab a indiqué que l'atelier permet « un échange d’expertises et un transfert des technologies européennes dans ce domaine ». Le dialogue permet de cerner « au mieux des intérêts des deux parties », affirme le ministre qui a cité « plusieurs projets pilotes et expérimentaux lancés à travers le pays ». « Ces projets permettront de maîtriser toutes les chaînes de valeurs pour le développement et la production d’hydrogène », explique-t-il.
De son côté, le chef de département de suivi des projets à Sonatrach, Zoheir Mezerreg, a affirmé que « le groupe s’est lancé dans l’investissement dans des projets pilotes de 2 à 4 MW électrolyseur et 4 à 5 MW photovoltaïque et éolien notamment dans les régions de Hassi Massoud, Alger et un projet semi-industriel à Azew visant à tester les différentes technologies d’électrolyseurs, de stockage et de transport ».
