Le chef de l’État Abdelmadjid Tebboune a rencontré, le 13 avril, les opérateurs économiques dans le cadre de la deuxième rencontre du conseil du renouveau économique Algérien (CREA). Lors de son intervention, il a évoqué plusieurs mesures importantes pour l’avenir économique du pays, notamment l’accord d’association avec l’Union européenne et la suppression de l’Agence ALGEX.
Les européens ont accepté l’idée de la révision de l’accord d’association
Abdelmadjid Tebboune a abordé l’accord d’association entre l’Algérie et l’Union européenne. « Nous avons de très bonnes relations avec tous les pays européens et avec l’UE. Aujourd’hui, l’Union européenne a accepté l’idée de la révision de l’accord d’association » a-t-il déclaré. Ce changement fait suite à l’évolution de l’économie algérienne, qui, selon le président, était alors « complètement dépendante des exportations d’hydrocarbures » en 2005, année où l’accord initial a été signé. Aujourd’hui, l’Algérie cherche à diversifier ses exportations et à renforcer sa compétitivité en ouvrant ses produits sur le marché européen. « Nous ne demanderons pas l’impossible aux Européens, mais seulement l’ouverture de leurs marchés aux produits algériens » a ajouté Tebboune, soulignant l’importance de cette révision pour le développement économique du pays.
Tebboune met fin à l’Agence nationale de promotion du commerce extérieur
Le chef de l’État a ensuite annoncé une autre réforme majeure : la fin de l’ALGEX, l’Agence nationale de promotion du commerce extérieur, qui sera remplacée par de nouvelles structures. « À partir d’aujourd’hui, l’Algex, c’est fini. Cette agence a été créée en 2001, alors que l’essentiel de nos exportations était les hydrocarbures » a-t-il déclaré. Il a insisté sur le fait que l’Algérie, ayant évolué, ne nécessitait plus un organisme dédié uniquement à la gestion des exportations d’hydrocarbures. Le président a annoncé la création de deux nouvelles agences, l’une dédiée aux exportations et l’autre aux importations, afin de mieux encadrer les flux commerciaux et répondre aux besoins du marché. Cette décision vise à réguler l’économie, prévenir les pénuries et offrir une meilleure compétitivité aux produits algériens à l’international.
Abdelmadjid Tebboune a également évoqué la question de la création d’un « guichet unique » pour les investisseurs, un dispositif qui permettra de simplifier et d’accélérer les procédures administratives liées aux investissements. Le but est de faciliter l’intégration de nouvelles entreprises et de garantir une distribution équitable des investissements dans tout le pays. Ces réformes visent à créer un environnement économique plus favorable aux entreprises locales et étrangères, tout en consolidant l’indépendance économique de l’Algérie.
Enfin, Tebboune a réaffirmé l’importance de la diversification économique et a souligné que l’Algérie doit développer un « secteur industriel compétitif » pour devenir un acteur majeur sur la scène mondiale d’ici à 2027. Il a appelé à des efforts soutenus pour atteindre cet objectif et pour faire face aux défis économiques qui restent à surmonter.