L’Algérie est l’un des acteurs principaux de la production de gaz en Afrique. Exportateur de GNL vers de nombreux pays d’Europe, le pays le plus vaste d’Afrique n’a pas manqué d’exprimer sa volonté d’améliorer sa production en gaz et d’élargir le champ de son exportation.
L’année 2023 a enregistré la réussite de l’Algérie en matière de production et d’exportation de gaz. Avec une production annuelle estimée à 130 milliards de m3, dont 50 m3 sont dédiés au marché interne, l’Algérie est le leader africain d’exportation de gaz naturel. La Turquie, l’Espagne, l’Italie, et le Royaume-Uni, et bien d’autres, se tournent vers le pays nord-africain pour s’apprivoiser en gaz, notamment le GNL.
En marchant sur les pas de l’année qui vient de s’écouler, l’année 2024 parait prometteuse pour l’Algérie qui compte améliorer sa production de gaz et décrocher de nouveaux chiffres à l’échelle mondiale. Sa stratégie consiste en l’exploration et l’exploitation de nouveaux champs de production, tout en améliorant les champs déjà existants.
Bientôt la mise en place de nouveaux gisements de gaz en Algérie
L’un des gisements le plus important du territoire algérien, le champ de Hassi Ba Hamou, est situé dans la wilaya de Timimoune, avec une capacité de production prévue pour 2026 de 6 millions de mètres cube par jour. Dans le sillage de ses opérations de développement, les régions de l’extrême sud ont connu de nombreux projets. Le gisement de Tinerkouk présente une capacité de production de 40 millions de m3 par jour.
En vue de s’imposer par sa capacité d’approvisionnement en gaz, l’Algérie envisage la mise en place à court terme de nouveaux gisements, à savoir celui d’Ahnet à Adrar, prévu pour l’année 2025, et le projet HTJ. Sans omettre la mise en place d’un réseau de plus de 24 puits pour la collecte de gaz.
Afin de renforcer les liens commerciaux avec d’autres pays, la coopération avec des compagnies énergétiques étrangères est déjà en œuvre. La Sonatrach, avec la compagnie française Total Energies, développe actuellement le gisement Issouane, dans la région d’Illizi. De son côté, le partenariat avec le groupe russe Gazprom vise une production de 2 millions m3 de gaz, à partir du gisement d’Assel, à Ouargla.
Algérie : vers l’exportation de 20 % de gaz supplémentaire pour l’Italie
L’engagement de l’Algérie en matière de production de gaz est un fait avéré. La politique du pays, visant volontairement la réduction de la production du pétrole, est compensée par sa production ascendante en produits gaziers. D’ici la fin de l’année 2024, l’Algérie devra augmenter son exportation de 20% à destination de l’Italie.
Il importe de rappeler que l’Algérie a signé récemment de nouveaux accords avec le Royaume-Uni pour renforcer son exportation en Gaz naturel liquéfié (GNL), et qu’en 2023, l’Algérie a repris sa place de premier pays exportateur de gaz vers l’Espagne, tout en triplant les prix.