L’Algérie a fermement rejeté, dimanche 11 août, la procédure temporaire mise en place par le ministère français des Affaires étrangères concernant l’accès des agents diplomatiques et consulaires algériens aux zones réservées des aéroports parisiens, destinées à l’acheminement ou à la récupération de la valise diplomatique.
La Direction générale du protocole du ministère algérien des Affaires étrangères a accusé réception de la note verbale française datée du 7 août 2025, expliquant cette nouvelle mesure. Cependant, Alger considère que cette procédure contrevient aux engagements internationaux de la France, notamment ceux de la Convention de Vienne sur les relations diplomatiques et consulaires selon une source informée citée par l’APS.
L’Algérie rappelle que la Convention de Vienne, ainsi que l’accord consulaire algéro-français de 1974, reconnaissent le droit des missions diplomatiques et consulaires à envoyer un agent accrédité pour prendre directement possession de la valise diplomatique auprès du commandant de l’aéronef. L’Algérie souligne également que la France accorde d’habitude des badges d’accès permanent aux zones de sûreté des aéroports, mais que ses missions diplomatiques et consulats en ont été exclus.
L’Algérie rejette les nouvelles conditions d’accès fixées par la France
La partie algérienne estime que la nouvelle procédure crée des obstacles supplémentaires au bon fonctionnement de ses représentations en France et constitue un traitement discriminatoire à l’encontre de ses agents. Alger rappelle que la décision initiale de retirer les badges permanents était déjà jugée discriminatoire et que la nouvelle mesure ne fait que prolonger cette situation. L’Algérie demande le rétablissement des badges d’accès permanents pour ses agents, et estime que la procédure ne prend pas en compte les besoins des postes consulaires, qui nécessitent des conditions équivalentes à celles de l’ambassade pour assurer leur fonctionnement.
La nouvelle réglementation impose également que les agents chargés de la valise diplomatique soient systématiquement accompagnés d’une escorte policière et qu’une demande écrite soit adressée au ministère français des Affaires étrangères 48 heures avant toute opération.
Face à ces nouvelles conditions, Alger rejette fermement la proposition française. Selon elle, la seule solution conforme aux engagements internationaux et bilatéraux de la France consiste à rétablir les titres d’accès permanents pour ses agents accrédités. L’Algérie a précisé qu’une fois ces accès rétablis, elle lèvera les mesures équivalentes mises en place dans le cadre de la réciprocité. Ainsi, la crise entre l’Algérie et la France ne fait que s’enliser.








