L'Algérie a décidé de renforcer sa production de gaz. Ce renforcement de la production s'accompagne du gain de nouvelles parts de marché, notamment en Europe. Dans sa grande offensive, l'Algérie a déjà surclassé le Nigeria en devenant le premier exportateur de Gaz naturel liquéfié (GNL) en Afrique.
Dans ce secteur, Sonatrach a signé, le 31 janvier, avec la société britannique Grain LNG, un accord qui vise à consolider l’approvisionnement du Royaume-Uni en GNL, pendant une période de dix ans, et ce, à partir de janvier 2029.
Toutefois, l'Algérie veut également renforcer sa présence en Europe en matière de gaz exporté par gazoduc. Après la France, l'Espagne et l'Italie, c'est au tour de l'Allemagne de s'intéresser au gaz algérien pour diversifier ses sources d'approvisionnement en gaz, notamment en raison de la crise avec la Russie.
C'est dans cette perspective que le groupe Sonatrach et la société allemande Handel & Vertrieb GmbH (VNG), filiale de VNG AG, ont conclu un contrat d’approvisionnement en gaz sur le moyen terme. Un accord signé, jeudi 8 février, entre le ministre algérien de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab, et le vice-chancelier allemand, ministre de l’Économie et de la Protection du climat, Robert Habeck.
En parallèle à l'achat du gaz, l'Allemagne s'intéresse à l'hydrogène algérien
L'accord devrait permettre à l’Allemagne de recevoir ses premiers approvisionnements en gaz naturel algérien, via gazoduc. Suite à sa signature, le PDG de Sonatrach Rachid Hachichi a indiqué que « le renforcement du partenariat énergétique entre l’Algérie et l’Europe » se concrétisera à travers ce contrat marquant le début des livraisons de gaz naturel à l’Allemagne.
« Nous sommes heureux de renforcer nos partenariats commerciaux dans le domaine de l’énergie avec l’Europe grâce à cet accord historique avec la société VNG », a aussi déclaré Rachid Hachichi, lors de la cérémonie de signature, en ajoutant qu'il existe « un grand potentiel pour développer davantage cette coopération commerciale et l’étendre dans le futur vers d’autres domaines de la chaîne de valeur énergétique tels que l’hydrogène ».
Pour sa part, Ulf Heitmüller, PDG de VNG, a mis en avant le fait que ce contrat fait de VNG la première entreprise allemande à acheter du gaz via pipeline à partir de l’Algérie. Il a indiqué que ce contrat « jette les bases d’une relation de confiance en matière d’approvisionnement, ouvre de nouvelles perspectives et renforce le partenariat énergétique germano-algérien ».
Ulf Heitmüller a ajouté que « l'acheminement de gaz algérien via pipeline vers l’Allemagne constitue une diversification supplémentaire du portefeuille d’achat de VNG, renforçant ainsi sa position en tant que partenaire fiable envers ses clients et apportant une contribution importante à la sécurité de ses approvisionnements ».
En plus de ce contrat gazier, les deux pays ont procédé à la signature de la déclaration d’intention commune portant la création d’une task force bilatérale sur l’hydrogène.
Les deux ministres Mohamed Arkab, et Robert Habeck ont exprimé leur volonté de « promouvoir les conditions cadres pour les études, la production, le stockage et le transport et le marketing de l’hydrogène vert ainsi que de ses dérivés ».