L'Algérie a entrepris des réformes économiques tous azimuts ces dernières années. Plusieurs lois ont été promulguées, ainsi que plusieurs plans pour relancer l'économie du pays, notamment dans son volet financier et investissement. Ces réformes ont été saluées par le FMI.
Afin de garantir la réussite de ces réformes, l'Algérie a sollicité l'expertise du Fonds Monétaire International (FMI). En effet, lors de l'entretien qu'a eu le ministre des Finances, Laaziz Faïd, avec Bahador Bijani, l’administrateur représentant la circonscription à laquelle appartient l’Algérie au FMI, il a invité cet organisme financier pour une aide.
Le ministre algérien des Finances a ainsi sollicité, selon un communiqué du ministère, Bahador Bijani pour « intervenir au niveau du Conseil d’administration du FMI, afin qu’il renforce davantage son appui en termes de transfert de savoir et de renforcement des capacités à même d’appuyer l’Algérie dans son vaste programme de réformes ».
Le représentant du FMI, de son côté, a félicité l’Algérie, « pour sa démarche clairvoyante de rebasage de son PIB qui pourrait lui permettre d’améliorer sa quote-part au sein du FMI, à l’occasion de la prochaine revue par ce Fonds des participations de ses pays membres prévue en 2025 ».
Il a assuré qu'il plaidera au niveau du Conseil d’administration du FMI en faveur de l’intensification des opérations de transfert de savoir pour les pays du Sud en voie de développement, tout en respectant le contexte et les spécificités de chaque pays, ajoute le communiqué de la partie algérienne.
L'Algérie a engagé des réformes importantes et sollicite le FMI pour un transfert de savoir
Laaziz Faïd souligne que les réformes engagées par l'Algérie concernent la revue du cadre budgétaire, de la numérisation de l’administration des finances, la diversification de l’économie, ainsi que la mise en œuvre d’initiatives visant à améliorer le climat des affaires et à encourager l’entrepreneuriat, à l’instar de la réforme du foncier industriel et la facilitation des procédures de marchés publiques. L’Algérie « s'est également inscrite dans une démarche de réforme structurelle et profonde du système bancaire […] », indique le ministre.
Soulignons que le FMI avait rendu à la fin du mois de mars de l'année en cours ses conclusions finales sur les consultations menées en décembre 2023 avec l’Algérie au titre de l’article IV des statuts de l'institution. Le rapport de l'institution financière avait notamment souligné que « les pressions inflationnistes ont persisté (principalement en raison des prix élevés des produits alimentaires) et la politique monétaire est restée accommodante ». « On estime que le déficit budgétaire s’est creusé, quoique moins que prévu dans le budget révisé de 2023, en raison de taux d’exécution relativement lents », avait indiqué le FMI.