Le prix des moutons importés pour l’Aïd el-Kebir a été officiellement fixé à 40 000 DA, comme l’a décidé le Conseil des ministres lors de sa dernière réunion le 20 avril. Cette décision vise à rendre l’achat des ovins accessible à un plus grand nombre de citoyens, après une flambée des prix des années précédentes.
Le ministre de l’Agriculture, du développement rural et de la Pêche a proposé ce tarif, qui a été validé par le président Abdelmadjid Tebboune. Selon un communiqué de la présidence, ce prix est considéré comme « abordable » et contribue à protéger le pouvoir d’achat des Algériens.
Une décision pour favoriser l’accès des algériens aux moutons pour l’Aïd el-Kebir
Cette année, l’État a pris une décision importante en procédant à l’importation d’un million de moutons destinés au sacrifice. Un premier navire, en provenance de Roumanie, a déjà accosté au port d’Alger avec près de 15 000 bêtes. Ali Ziani, le Directeur général de l’Algérienne des viandes rouges (Alviar), a indiqué que « cette opération s’est déroulée dans de très bonnes conditions ». Il a ajouté que « le navire Apusa accosté au port d’Alger. Nous n’avons noté aucune perte, un fait qu’il fallait bien mentionner ». Après leur arrivée, les moutons sont dirigés vers des centres de quarantaine vétérinaire, où ils subiront des contrôles sanitaires avant d’être envoyés aux points de vente à travers tout le pays.
Hamid Bensaâd, le Secrétaire général du ministère de l’Agriculture, a précisé : « C’est le premier, mais pas le dernier. Beaucoup d’autres sont attendus dans les prochains jours et les prochaines semaines ». Il a également révélé que « le nombre de moutons importés de Roumanie sera de 500 000 têtes ». En tout, plusieurs navires doivent arriver dans les ports algériens dans les jours à venir, dont un nouveau navire appelé Jersey, qui débarquera aujourd’hui avec 12 000 moutons. Les autres ports concernés par l’arrivée des moutons importés sont ceux d’Annaba, Jijel, Oran et Skikda.
La décision d’importer ces ovins a eu un impact immédiat sur le marché local. En effet, les prix des moutons ont chuté, ce qui a été un coup dur pour les spéculateurs qui avaient vu les prix des bêtes grimper ces dernières années. Selon des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux, certains commerçants n’ont pas hésité à montrer leur mécontentement face à cette chute des prix. Cette baisse devrait permettre à de nombreuses familles de célébrer l’Aïd sans renoncer au sacrifice, contrairement à l’année précédente où les prix élevés avaient limité l’accès aux moutons pour le sacrifice.
