L’Algérie attire de plus en plus d’investisseurs étrangers dans le domaine de l’agriculture. Après des projets concernant le blé dur et les légumes secs, les Italiens s’intéressent désormais à la canne à sucre, avec un ambitieux projet dans la région d’El Ménéa, au sud du pays.
Ce nouvel investissement s’inscrit dans les efforts de l’Algérie pour renforcer sa sécurité alimentaire et réduire ses importations de produits agricoles stratégiques. En exploitant les vastes étendues et les ressources en eau du sud algérien, le pays espère développer des filières locales solides pour répondre à ses besoins.
Un projet ambitieux à El Ménéa dans le secteur de l’agriculture
Le projet italien prévoit de cultiver 50 000 hectares de canne à sucre dans la commune de Hassi Gara, située dans la wilaya d’El Ménéa. Cette région, caractérisée par ses terres fertiles et sa disponibilité en eau, offre des conditions idéales pour ce type de culture. Les autorités locales, représentées par Youcef Mosbah, directeur des services agricoles de la wilaya, ont souligné les avantages offerts par le « couloir vert », un dispositif destiné à encourager les grands investissements agricoles.
Ce projet s’ajoute à une série d’initiatives agricoles étrangères dans le sud de l’Algérie. Bien que le nom du groupe italien et les détails financiers de l’investissement n’aient pas été dévoilés, cette collaboration témoigne de l’attractivité croissante de la région pour les acteurs internationaux du secteur agricole.
Réduire la dépendance aux importations
Avec ce type de projets, l’Algérie ambitionne de réduire ses importations de matières premières agricoles comme le sucre, l’huile et le blé. Le pays consomme de grandes quantités de sucre, et produire localement la canne à sucre pourrait diminuer la facture d’importation tout en stimulant l’économie locale.
Cette initiative s’inscrit dans une dynamique plus large. Par exemple, le groupe algérien Cevital a déjà lancé des projets sucriers dans le sud, tandis que des agriculteurs travaillent sur la culture de graines oléagineuses comme le colza et le tournesol. Par ailleurs, l’Italie collabore déjà avec l’Algérie sur un projet de culture de blé et de légumes secs à Timimoun, où 36 000 hectares sont en cours de développement pour répondre aux besoins alimentaires du pays.
Ces initiatives traduisent une volonté claire de diversifier l’économie algérienne et de renforcer sa résilience face aux chocs externes. En attirant des investisseurs étrangers comme les Italiens, l’Algérie mise sur le développement agricole pour transformer le sud du pays en une zone stratégique de production alimentaire.
Avec ce nouveau projet, l’Algérie pourrait renforcer sa capacité à répondre aux besoins alimentaires de sa population tout en réduisant ses dépendances extérieures. Cette dynamique témoigne également de l’intérêt croissant des partenaires internationaux pour le potentiel agricole du Sahara algérien.