L'Afrique reprend sa place dans la vision économique de l'Algérie. Le dixième Sommet africain pour l’investissement et le commerce (AFIC10) a entamé ses travaux le 4 mai à Alger. Il revêt une grande importance, avec la participation de 250 investisseurs et hommes d’affaires de 39 pays africains. Il traduit la volonté de l'Algérie de se tourner vers l'Afrique.
« L'Afrique qu’on veut » est le crédo donné à ce sommet pour marquer une vision d'avenir sur l'économie du continent. Le ministre de l'Économie, Tayeb Zitouni, a affirmé lors de l'ouverture de ce sommet dans un discours prononcé en son nom par le secrétaire général du ministère du Commerce, El Hadi Bakir, que la création de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du programme décennal 2063 de l’Union africaine (UA).
Ce sommet s'inscrit donc, selon le ministre, dans le cadre de la concrétisation de la vision algérienne pour le marché africain. Une vision basée sur la création de la ZLECAf et la complémentarité des économies des pays africains, souligne ce haut responsable.
« Notre pays est prêt, plus que jamais, à renforcer sa présence au double plan régional et continental, au vu de la grande expérience acquise dans divers domaines économiques, qui lui a permis de participer activement au développement du commerce intra-africain », a déclaré, de son côté, le ministre des Travaux publics et des Infrastructures de base, Lakhdar Rekhroukh.
L'Algérie se tourne vers l'Afrique
Le même ministre a ajouté que l'Algérie est convaincue que « son développement ne saurait se réaliser sans une ouverture sur les pays voisins, notamment les pays du Sud ». Le pays est parfaitement conscient « du caractère stratégique des infrastructures régionales, telles que la route Transsaharienne avec son principal axe Alger-Lagos, ainsi que la route reliant Tindouf à Zouerate (Mauritanie) », auxquelles l'Algérie « accorde une grande importance en tant qu’accès « extrêmement importants », souligne Lakhdar Rekhroukh.
Il faut dire que l'Algérie a pris plusieurs initiatives ces derniers temps afin de se tourner économiquement vers l'Afrique. Ouverture de banques, multiplication des exportations et des lignes maritimes et aériennes, etc., sont parmi les signes d'une volonté de se tourner vers ce contient.
D'ailleurs, l'Algérie a décidé, en février de l'année en cours, de créer des zones franches avec cinq pays africains. Il s'agit de la Mauritanie, de la Tunisie, de la Libye, du Mali et du Niger. Cette décision a été annoncée par Abdelmadjid Tebboune à l’occasion de la 41ᵉ réunion du Comité d’orientation des chefs d’État et de Gouvernement du Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD).