La croissance de la demande mondiale sur le GNL sera de 50% d’ici à 2024: une aubaine pour l’Algérie

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Gaz : l’Algérie a besoin d’augmenter les volumes de GNL à l’exportation, selon un expert
Gaz : l’Algérie a besoin d’augmenter les volumes de GNL à l’exportation, selon un expert | www.econostrum.info

Le gaz naturel, notamment le GNL, est l’énergie fossile la moins polluante. Il est plébiscité à l’échelle mondiale comme étant une ressource au rôle clé dans la transition énergétique. Le secteur gazier affiche une croissance plus rapide que celle du pétrole, pour atteindre 26% de la demande en énergie à l’horizon 2050.

L’Algérie est l’un des plus grands producteurs au monde. Le pays a investi dans ce secteur pour augmenter sa production et arracher plus de parts de marché au niveau mondial, notamment européen. Ces derniers mois, l’Algérie a signé plusieurs contrats et a lancé de nouveaux gisements. Elle est devenue le premier exportateur de GNL en Afrique, déclassant le Nigeria en 2023.

Il faut dire que le gaz est l’énergie qui progresse de plus en plus dans le monde. Un récent rapport de la compagnie pétrolière Shell, consacré aux perspectives du marché mondial du GNL d’ici 2040, table sur une croissance de 50% boostée essentiellement par la demande chinoise, européenne et africaine. Le rapport indique également que l’Algérie, le Qatar et l’Arabie saoudite seront les plus importants acteurs du marché mondial du GNL durant les 16 prochaines années.

Cette croissance du marché gazier est en effet une aubaine pour l’Algérie qui a un sous-sol qui regorge de cette énergie. Le gaz algérien destiné notamment à l’Europe est très demandé dans ce contexte de guerre en Ukraine. Convoité par l’Europe pour remplacer l’offre gazière russe, l’Algérie se retrouve au centre d’intérêt des puissances du vieux continent.

À la fin du mois de janvier de l’année en cours, le géant algérien des hydrocarbures Sonatrach a signé, avec la société britannique Grain LNG, un accord qui vise à consolider l’approvisionnement du Royaume-Uni en GNL, pendant une période de dix ans, et ce, à partir de janvier 2029.

L’Algérie devant une véritable aubaine sur le marché du GNL

Le même groupe et la société allemande Handel & Vertrieb GmbH (VNG), filiale de VNG AG, ont conclu un contrat d’approvisionnement en gaz sur le moyen terme au début du mois de février 2024. Il compte également signer plusieurs contrats dans le domaine gazier d’ici la fin de l’année en cours, et ce, avec de grands groupes pétroliers mondiaux.

Pour revenir au rapport de la compagnie pétrolière Shell, il affirme que « les contrats de GNL à long terme que l’Europe a signé jusqu’à présent ne combleront pas l’écart entre l’offre et la demande pour le reste de la décennie », indiquant  qu’il existe « une pénurie structurelle de 50 à 70 millions de tonnes métriques par an pour le reste de la décennie, voire plus, que l’Europe doit assurer ».

Ce rapport confirme donc que la situation devrait être favorable à « l’Algérie, le Qatar et l’Arabie saoudite, qui sont tous aujourd’hui d’importants exportateurs de GNL, et ce, en raison des incertitudes concernant l’investissement américain dans la poursuite de développement de la filière GNL ».

Il faut dire que pour répondre à une demande croissante sur le marché international du GNL, l’Algérie a désormais pris les devants en procédant au développement de ses infrastructures portuaires, notamment le plus important port de GNL en Algérie, Skikda, pour permettre le chargement des grands méthaniers d’une capacité de transport de 220’000 m³, tout en accordant à la filière production une importance centrale.

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