Investissements directs étrangers : l’Algérie veut adapter sa législation pour attirer ces IDE en nette baisse

Portrait de Pika,, un homme avec des cheveux bruns bouclés et une barbe grisonnante, vêtu d'un polo bleu foncé, sur un fond dégradé allant de l'orange au rose.
Par Pika O. Publié le 15 février 2024 à 13h00
Investissements directs étrangers : l'Algérie veut adapter sa législation pour attirer ces IDE en nette baisse
Investissements directs étrangers : l'Algérie veut adapter sa législation pour attirer ces IDE en nette baisse - © www.econostrum.info

Les investissements directs étrangers (IDE) en Algérie ont reculé d'une façon drastique depuis plusieurs années. Cette tendance est confirmée par les rapports successifs de la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced).

Le gouvernement veut faire face à ce recul et booster ces investissements à nouveau. Il s’apprête à procéder au réaménagement des textes relatifs à l’investissement, plus particulièrement ceux qui concernent le volet régissant les IDE.

Le Premier ministre Nadir Larbaoui a, en effet, examiné un avant-projet de texte réglementaire fixant les conditions de cession des actions ou des parts sociales du capital des sociétés de droit algérien exerçant dans l’un des secteurs stratégiques.

La règle 51/ 49 un frein pour les Investissements directs étrangers

Le communiqué des services du Premier ministère indique que ce texte s'inscrit « dans le cadre de la mise en œuvre des directives de Monsieur le président de la République, relatives au parachèvement de la promulgation des textes réglementaires relatifs à l’investissement ». C'est un nouveau texte réglementaire qui intervient conformément aux dispositions de l’article 52 de la loi de finances complémentaire 2020, indiquent les services du Premier ministère.

L'article cité stipule que « les dispositions des articles 66 de la loi de finances pour 2016 et 109 de la loi de finances pour 2020, sont abrogées ». Il faut souligner que l'article 52 de la loi de finances complémentaire 2020 explique que « l'évolution récente de l’économie nationale, notamment dans le contexte mondial, édicte la révision de notre politique d’investissement, notamment étranger, en Algérie qui connaît une baisse significative en matière d’IDE, comparativement à d’autres pays qui ont enregistré en 2019 une augmentation encourageante des IDE diversifiés, et ce, selon le rapport de la Cnuced sur l’investissement dans le monde en 2019 ».

L'Algérie a donc décidé d'agir pour préparer un terrain législatif favorable aux IDE. Il faut dire que la principale règle qui est un obstacle pour les investissements étrangers est la règle 51/49 abrogée dans certains secteurs. « L'analyse de la base des données statistiques relative à l’évolution des projets déclarés dans le cadre des dispositifs de promotion de l’investissement fait ressortir que durant la période avant l’instauration de cette règle, soit 2007 et 2008, un nombre important de projets d’investissement a été déclaré auprès de l’ANDI, soit respectivement 93 et 86 projets », indique la loi de finances 2020.

Instaurée en 2009, la règle 51/49 a fixé, en effet, la part de participation d’un investisseur étranger dans une société de droit algérien à un plafond de 49%. Depuis, le nombre de projets étrangers en Algérie a connu une baisse significative.

Portrait de Pika,, un homme avec des cheveux bruns bouclés et une barbe grisonnante, vêtu d'un polo bleu foncé, sur un fond dégradé allant de l'orange au rose.

Pika O. journaliste francophone. Je couvre différents sujets d'actualité, notamment l'économie

Suivez-nous sur Google News Econostrum.info - Soutenez-nous en nous ajoutant à vos favoris Google Actualités.

1 commentaire on «Investissements directs étrangers : l’Algérie veut adapter sa législation pour attirer ces IDE en nette baisse»

  • Cropped Favicon.jpg
    Med Farid Amara korba

    Qui va investir en Algérie sur les « terres privés de l »état (concession de 40 ans) lorsque l’investisseur ne peut pas disposé à sa guise ( acheter ,vendre son bien ) et il ne sait même pas comment récupérer sa mise au terme de la concession ! L’agriculture algérienne renferme un énorme potentiel de production et de productivité, qui peut très vite renverser ,en plus la tendance du chômage ,et pas que ! L’agriculture algérienne souffre d’un grand retard sur le plan des techniques et technologies modernes avec des infrastructures obsolètes ! Ce réservoir peut être mis en valeur par des investissements privés locales et etrangers pourvu que l’état révise la législation en matiere d’investissement économique qui comporte aujourd’hui des contradictions qui inhibent l’acte d’investir et d’entreprendre ! Comment ? En libérant déjà le marché du foncier agricole ! Ce sera le premier acte réel marquant la volonté des pouvoirs publics à relancer l’investissement privé locale et internationale en Algérie ! Il est grand temps .

    Répondre
Laisser un commentaire

Les Commentaires sont soumis à modération. Seuls les commentaires pertinents et étoffés seront validés. - * Champs requis