L’Algérie reçoit les éloges de la Banque mondiale pour les progrès notables enregistrés sur le plan économique ces dernières années. Lors de plusieurs interventions médiatiques, le vice-président de la Banque mondiale pour la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA), Ousmane Dione, a mis en avant des performances encourageantes, tout en appelant à consolider ces avancées.
Depuis 2021, l’économie algérienne a amorcé une reprise significative, marquée par un taux de croissance annuel compris entre 3,9 % et 4 % selon ce responsable. Cette dynamique est en grande partie attribuée aux exportations d’hydrocarbures, tout en bénéficiant des efforts de diversification économique. Les secteurs comme l’agriculture, le tourisme, le digital et les startups enregistrent des progrès notables, renforçant ainsi la résilience du pays face aux défis mondiaux.
M. Dione a également salué la gestion des finances publiques, en soulignant le retour à un solde positif de la balance courante depuis 2022 et une augmentation des réserves de change, qui couvrent désormais l’équivalent de 16 mois d’importations.
Une politique sociale ambitieuse
En dépit d’un contexte mondial difficile, l’Algérie a réussi à maintenir une politique sociale ambitieuse. Le gouvernement a pris des mesures pour préserver le pouvoir d’achat des citoyens, notamment à travers des subventions et des interventions budgétaires ciblées. Cette approche a permis de maîtriser l’inflation, maintenant les prix sur le marché local plus accessibles comparés aux niveaux mondiaux. Selon Ousmane Dione, peu de pays dans le monde peuvent se permettre de maintenir un tel niveau d’investissement social tout en favorisant la croissance économique.
Des défis et des opportunités à exploiter selon la Banque mondiale
Malgré ces résultats encourageants, la Banque mondiale appelle l’Algérie à renforcer ses efforts pour maximiser son potentiel. Parmi les priorités identifiées, il y a :
- Une meilleure communication sur les succès économiques : Les avancées dans des domaines comme le dessalement de l’eau de mer ou les infrastructures énergétiques restent peu connues à l’international.
- L’attrait des investissements étrangers : Le pays doit améliorer la compétitivité de son cadre réglementaire pour attirer davantage d’investissements directs étrangers (IDE).
- L’exploitation de sa position stratégique : Située au carrefour de l’Europe et de l’Afrique, l’Algérie peut devenir un acteur clé dans les échanges commerciaux et technologiques à travers le continent.
Une position renforcée sur la scène économique
En conclusion, la Banque mondiale estime que l’Algérie est sur la bonne voie pour consolider sa place dans l’économie régionale et mondiale. Avec des fondamentaux solides et une vision tournée vers l’avenir, le pays dispose des atouts nécessaires pour transformer ces opportunités en réalisations concrètes. Toutefois, ces progrès nécessitent une continuité dans les réformes et une volonté accrue de relever les défis structurels.