Le marché pétrolier est instable depuis plusieurs semaines. Les prix de l’or noir font du yoyo en raison de plusieurs facteurs. En effet, alors que les tensions géopolitiques font grimper les prix, les craintes sur le recul de la demande les font reculer. Ce lundi, les prix ont reculé pour la première fois depuis 3 séances notamment en raison de la situation économique en Chine.
Pétrole : les prix reculent en raison des craintes d’une éventuelle surabondance de l’offre
Le marché du pétrole subit une instabilité qui s'éternise. En effet, les hausses et les baisses des cours de l'or noir se succèdent. Impactés par les tensions géopolitiques en Ukraine les prix ont connu plusieurs séances de hausse consécutives. Cependant, ces cours sont rattrapés par les réalités économiques en relation avec le recul de la demande.
Ce lundi 25 novembre, le baril de Brent de la mer du Nord est affiché à 74,44 dollars. Pour ce qui est de son équivalent américain, le West Texas Intermediate (WTI), il est cédé à 70,03 dollars le baril. Le pétrole traverse ainsi une phase d'instabilité. Il connait un léger recul par rapport à la semaine passée lorsqu'il a gagné plus de 6 %.
Il faut dire que plusieurs facteurs ont pesé dans l'instabilité du marché pétrolier ces derniers jours. En effet, l'intensification de la guerre entre la Russie et l'Ukraine ont fait rebondir les cours durant quelques jours. Toutefois, les réalités économiques ont pesé sur le recul des prix. Ainsi, les craintes d’une éventuelle surabondance dans les mois à venir empêchent les prix d’augmenter fortement.
Soulignons également que la reprise économique mondiale se révèle très lente. Pour les jours à venir « le prix devrait également rester dans cette fourchette de négociation (70-75 dollars le baril) », déclare Barbara Lambrecht, analyste des matières premières chez Commerzbank AG.
Les perspectives du marché ne sont donc pas très réjouissantes pour les pays producteurs. Alors qu'au cours des sept derniers jours, la Russie et l’Ukraine ont intensifié leurs attaques mutuelles, les prix du pétrole ont grimpé en flèche et l’escalade du conflit a créé un plancher pour le brut.
Les prix du pétrole devraient rester dans la même fourchette les prochains jours
« Cela suscite des inquiétudes quant à une possible interruption des approvisionnements énergétiques en provenance de Russie si l’Ukraine cible des raffineries ou des terminaux d’exportation en Russie, ce qui s’est déjà produit dans le passé », déclare Carsten Fritsch, analyste chez Commerzbank. Cette semaine, de nouvelles données ont fait ralentir les cours et les ont même fait reculer.
Le marché pétrolier reste prudent face à la faible demande de brut à l’échelle mondiale. Les analystes indiquent que les traders se concentreront davantage sur la perspective d’une augmentation de la production de l’OPEP+ à partir de janvier, si le conflit en Ukraine ne s’aggrave pas davantage. Une perspective qui aura un grand impact sur les prix qui devront encore baisser. Soulignons que cette organisation devrait tenir sa réunion ministérielle le 1ᵉʳ décembre pour décider si elle doit annuler certaines de ses réductions volontaires de production de janvier.