Le gazoduc transsaharien est un grand projet avec de multiples retombées économiques. Il est au centre d’une lutte acharnée entre l’Algérie et le Maroc. Toutefois, le tracé passant par l’Algérie avance à grands pas. D’ailleurs, les études de faisabilité du projet sont été finalisées.
Gazoduc transsaharien : les études de faisabilité finalisées, selon Mohammed Arkab
Le gazoduc transsaharien représente un grand intérêt pour l'Algérie. Le tracé passant par le pays connait des avancées considérables, confirmant ainsi qu'il reste le meilleur choix par rapport à celui qui traverse le Maroc. D'ailleurs, les études de faisabilité de ce projet ont été finalisées, selon le ministre algérien de l’Énergie.
En effet, Mohamed Arkab a annoncé lors d’une séance d’audition devant la commission des finances et du budget de l’Assemblée populaire nationale (APN) qu'étant donné que ces études ont été finalisées, le projet fera prochainement l’objet d’une réunion tripartite entre les ministres du Pétrole et de l’Énergie des trois pays, à savoir l'Algérie, le Niger et le Nigéria, et ce, pour se pencher sur son « lancement effectif ».
Selon le ministre, cette réunion devra permettre aux trois parties de faire le point sur l’état d’avancement du projet et de renforcer la coordination entre les pays partenaires. Elle servira également pour discuter des aspects technique, financier et logistique du gazoduc.
Devant les députés de la commission des finances et du budget de l’APN, Mohamed Arkab a, par ailleurs, annoncé la création de plus de 10 000 postes d’emploi dans le secteur de l’Énergie et des Mines en 2025. Il a relevé que le nombre des travailleurs dans ce secteur s’élève à près de 300 000 en 2024, soit une hausse de 4 000 emplois directs par rapport à 2023.
La réalisation du tronçon du gazoduc est finalisée à plus de 50 %
Soulignons que le projet du gazoduc est au centre de tractations intenses ces derniers temps. En effet, les hauts responsables du Niger et de l'Algérie ont multiplié les rencontres. Le ministre nigérien du Pétrole, Sahabi Oumarou, s'est déplacé en Algérie le 28 septembre. « Cette visite intervient dans une conjoncture marquée par la volonté des deux pays d’ouvrir de nouveaux horizons dans leurs relations bilatérales et la mise en place de différents projets de coopération entre les deux parties, notamment la reprise de l’activité de Sonatrach sur le marché nigérien et le projet du siècle, le gazoduc transsaharien », avait indiqué le ministère algérien de l'Énergie dans un communiqué.
Il faut dire qu'après plusieurs mois de blocage, la réalisation du projet connait une grande avancée. En détail, sur les 4 200 km de longueur de ce pipeline, plus de la moitié a été réalisée. Il ne reste ainsi que 1 800 km, dont 1 000 km au Niger, 700 en Algérie et 100 km au Nigeria.