Les énergies fossiles connaissent différentes courbes. Alors que le pétrole traverse une période difficile, le gaz est à son plus haut niveau depuis plus de 10 mois.
Énergie : les prix du gaz sont au plus haut depuis décembre 2023, ceux du pétrole se ressaisissent
Les marchés de l'énergie sont impactés par plusieurs facteurs. Le pétrole subit de plein fouet la morosité économique mondiale et le gaz profite de la situation géopolitique et de l'approche de l'hiver pour flamber.
Les prix du gaz connaissent en effet une hausse considérable ces derniers jours. Ils sont au plus haut depuis décembre 2023. Cette hausse résulte des problèmes d’approvisionnement, ainsi que du retour du froid que connait l'Europe. Ce samedi 26 octobre, le contrat à terme du TTF néerlandais, considéré comme référence européenne du gaz naturel, s’inscrivait à 43,475 euros le mégawattheure (MWh), connaissant ainsi une progression de plus de 1,29 %.
Il faut dire que les prix du gaz européen ont connu une flambée cette semaine, en raison des « problèmes d’approvisionnement en gaz naturel liquéfié (GNL) et les prévisions météorologiques plus fraîches » à l’approche de l’hiver, expliquent les analystes d’Energi Danmark. Un élément important a toutefois joué un grand rôle dans cette remontée des prix. Il s'agit de l’expiration, le 1ᵉʳ janvier, d’un contrat régissant les flux via le gazoduc Russie-Ukraine. Ole Hansen, analyste chez Saxo Bank, souligne que ce gazoduc est « crucial pour l’Europe centrale ».
En parallèle avec les prix du gaz, ceux du pétrole augmentent également
Concernant les prix du pétrole, ils ont connu une relative hausse le vendredi 25 octobre. En effet, les tensions grandissantes au Moyen-Orient ont tiré les cours vers le haut. Le baril de Brent de la mer du Nord est affiché à 76,05 dollars. Pour ce qui est de son équivalent américain, le West Texas Intermediate (WTI), il est cédé à 71,35 dollars le baril.
Ole Hansen explique que cette hausse des prix est surtout liée « à court terme » à « l’évolution de la situation au Moyen-Orient ». Dans cette région, les inquiétudes montent chez les investisseurs qui voient de plus en plus la possibilité d’une résolution diplomatique du conflit s'éloigner. Il faut dire également que l’armée israélienne a mené des raids dans la nuit de vendredi à samedi contre des cibles militaires en Iran. Cette opération, menée en « représailles » à l’attaque iranienne sur son sol le 1ᵉʳ octobre, n’a fait que des « dégâts limités », selon Téhéran. Il faut donc s'attendre à une nouvelle flambée des prix dès l'ouverture des marchés le lundi.
Il faut dire que l'Iran fait partie des plus grands producteurs au monde du pétrole. Le pays a fourni 3,4 millions de barils par jour en août, selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE). Une rupture d’approvisionnement du brut Iranien en cas d’escalade entre l’État hébreu et Téhéran aura de lourdes répercussions sur l'offre et donc sur les prix qui peuvent flamber.