Alors que les cours du pétrole ont connu des baisses importantes, notamment durant la deuxième décade du mois de septembre, ce début du mois d’octobre, la situation commence à changer. En effet, les tensions au Moyen-Orient ont fait remonter les cours de l’or noir.
Ce mercredi 2 octobre, le baril de Brent de la mer du Nord est affiché à 75,61 dollars. Pour ce qui est de son équivalent américain, le West Texas Intermediate (WTI), il est cédé à 71,95 dollars le baril. Les cours ont ainsi gagné environ 5 dollars en quelques heures.
Cette hausse des prix du pétrole fait suite à l’escalade des tensions au Moyen-Orient. En effet, l’Iran a lancé pas moins de 200 missiles balistiques sur Israël mardi 1ᵉʳ octobre dans la nuit. Cette attaque marque donc une escalade significative dans cette région.
Les experts sont dans l’expectative. Les prix du pétrole risquent de flamber encore plus
Toutefois, il faut souligner que la hausse des prix du pétrole est contenue. Cependant, la courbe des cours peut évoluer selon l’évolution de la situation au Moyen-Orient. Les experts sont donc dans l’expectative. Ipek Ozkardeskaya, analyste de Swissquote, estime que « l’implication de l’Iran pourrait conduire à un conflit plus large et plus grave dans la région (du Moyen-Orient, NDLR) et menacer l’approvisionnement en pétrole ».
Cette crainte de difficultés à court terme sur la production explique la remontée du baril de pétrole. Cependant, selon Naeem Aslam, analyste chez Zaye Capital, les négociants « n’envisagent pas actuellement la possibilité d’une guerre totale avec l’Iran », étant donné que « dans un tel scénario », les prix « monteraient probablement en flèche » et pourront atteindre le seuil des 100 dollars, selon le même analyste.
Soulignons que la principale préoccupation des marchés pétroliers est l’éventualité de frappes de représailles d’Israël sur les installations pétrolières iraniennes. Des frappes qui pourraient faire grimper les prix de l’or noir de manière significative. Il faut dire que l’Iran figure parmi les dix premiers producteurs mondiaux de pétrole, avec une production de plus de 3,3 millions de barils par jour en août, la plus élevée depuis cinq ans, selon l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP). La réduction de la production iranienne devra donc impacter l’offre et faire remonter les prix.