Les énergies fossiles ont encore de l’avenir. Le pétrole et le gaz sont incontournables dans le contexte actuel et le resteront encore pendant plusieurs années. Toutefois, les prix du pétrole et du gaz sont soumis aux aléas du marché. Actuellement, alors que les prix du pétrole ont nettement reculé avant de se reprendre, ceux du gaz ont flambé, atteignant leur plus haut niveau depuis le début de l’année.
Ce samedi, les transactions sur les marchés pétroliers sont à l’arrêt en raison du week-end, mais la veille, les prix se sont ressaisis et ont renoué avec leur courbe haussière. Le baril de Brent de la mer du Nord, référence du pétrole algérien, est cédé à 79,47 dollars. Quant à son équivalent américain, le West Texas Intermediate (WTI), il est affiché à 76,98 dollars le baril. Ces prix ont encore glané 2 dollars par rapport au jeudi 8 août.
John Kilduff d’Again Capital. explique que « le marché des actions s’est bien redressé après la dislocation du début de semaine dans laquelle a été entraîné le pétrole, car les investisseurs cherchaient à lever des fonds de toutes les directions ». Il faut dire que la situation économique aux États-Unis d’Amérique a largement contribué à la hausse des prix de l’or noir. En effet, les demandes hebdomadaires d’allocations chômage aux États-Unis ont reculé plus que prévu la semaine dernière à 233 000 contre 240 000 attendus, ce qui a apaisé les craintes des investisseurs sur la récession dans la première économie mondiale.
Le gaz flambe et le pétrole se refait une santé
Concernant le gaz naturel, le contrat à terme du TTF néerlandais a conclu à 40,06 euros le mégawattheure (MWh), peu après avoir touché 40,585 euros. Il a donc atteint son plus haut niveau depuis décembre 2023. Les prix du gaz flambent donc en ce mois d’août. Ils ont augmenté d’environ 12 % notamment « en raison de l’augmentation du risque géopolitique », selon les analystes de DNB. En effet, le point de transit du gaz russe, Soudja, a fait l’objet d’une grande attention après l’incursion de l’Ukraine sur le territoire russe dans la région de Koursk, affirment ces analystes.
Soulignons que la ville russe de Soudja, située à une dizaine de kilomètres de la frontière, abrite, en effet, un nœud de transit pour le gaz, fournissant toujours l’Europe via l’Ukraine. Les derniers événements font monter les craintes sur un éventuel arrêt d’approvisionnement à partir de cette ville, ce qui fait flamber les prix.