Les marchés pétroliers ont renoué avec leur instabilité ces derniers jours. Après la flambée, les cours du pétrole ont entamé une nouvelle courbe baissière. Ce mardi 30 juillet, les prix sont se sont effondrés. Ils sont au plus bas depuis 6 semaines.
Le baril de Brent de la mer du Nord, référence du pétrole algérien, est cédé à 78.97 dollars. Quant à son équivalent américain, le West Texas Intermediate (WTI), il est affiché à 75.78 dollars le baril. L’effondrement des prix, qui ont reculé de plus de 7 dollars en quelques jours, est dû la situation économique mondiale, notamment en Chine, et cela, malgré la conjoncture géopolitique très compliquée au Moyen-Orient.
En effet, le regain de tensions dans cette région aurait dû faire flamber les prix, mais les perspectives pessimistes pour la demande chinoise ont plombé les cours de l’or noir. John Plassard, analyste à Mirabaud, explique que « les inquiétudes concernant la demande compensent le risque d’une baisse de l’offre en raison des tensions au Moyen-Orient ».
Les prix du pétrole en attente de plusieurs nouvelles
L’analyste souligne que les chiffres décevants de la croissance de la Chine et la contraction de l’activité manufacturière pointent vers une « faible demande de carburant du premier consommateur mondial », après une importante baisse de ses importations de carburant au cours du premier semestre.
Il faut cependant souligner que l’effondrement du marché a été ralenti par une prime de risque géopolitique en raison des tensions croissantes au Moyen-Orient. D’autres facteurs peuvent également impacter les prix du pétrole. En effet, les investisseurs suivent avec attention les décisions de politique monétaire de la Banque du Japon (BoJ) et de la Réserve fédérale (Fed), attendues mercredi, et de la Banque d’Angleterre (BoE), jeudi.
Ainsi, la baisse de taux attendue en septembre, côté américain, affaiblirait le dollar et pourrait théoriquement faciliter les achats de pétrole. Toutefois, le contexte est plus compliqué. Une baisse des coûts d’emprunt pourrait raviver les pressions inflationnistes, ce qui « pousserait les économies mondiales et régionales un peu plus près de la récession » et « saperait» la demande, indique Tamas Varga, analyste chez PVM Energy.
