L’Algérie nourrit de grandes ambitions concernant l’hydrogène vert. Elle compte devenir un fournisseur incontournable de l’Europe en la matière. Le pays a, en effet, comme objectif de fournir au Vieux Continent 10 % de ses besoins en hydrogène vert d’ici à 2040.
Ainsi, l’Algérie devra lancer une véritable révolution concernant ce carburant. Le directeur hydrogène et énergies alternatives au Commissariat aux énergies renouvelables et à l’efficacité énergétique (Cerefe), Sellami Rabah, a, lors de son passage sur les ondes de la Radio nationale, indiqué que dès 2030, l’Algérie prévoit le lancement de projets concrets de production d’hydrogène vert.
Le pays nourrit l’objectif ambitieux de produire 1,2 million de tonnes destinées à l’exportation d’ici à 2040, selon ce responsable. Celui-ci a souligné qu’une partie significative de cette production, estimée à 300 000 tonnes, sera également réservée au marché local. Ainsi, l’Algérie veut réduire l’empreinte carbone dans des secteurs clés de l’économie nationale, tels que la pétrochimie.
Le programme est actuellement à sa première phase de préparation
Par ailleurs, Sellami Rabah indique que l’Algérie s’est engagée dans la transition énergétique. Pour y arriver, elle compte se défaire de sa dépendance à l’hydrogène gris pour des applications industrielles, comme la production d’ammoniac. « Il est ainsi envisagé de passer à une production exclusive d’hydrogène propre à l’avenir », souligne le responsable qui explique que cette stratégie répond aux exigences croissantes en matière de diminution de l’empreinte carbone sur le marché européen. Une stratégie qui fera également de l’Algérie un partenaire clé dans la réduction des émissions mondiales de carbone.
L’Algérie affiche donc ses ambitions concernant l’hydrogène vert, avec un programme soutenu par un plan national bien tracé, visant à positionner le pays comme un acteur majeur dans la production et l’exportation d’hydrogène propre vers le marché européen d’ici à 2040, indique Sellami Rabah.
Ce programme est actuellement à sa première phase de préparation, affirme le responsable qui a tenu à mettre l’accent sur la nécessité de la formation d’une main-d’œuvre spécialisée, à travers les universités et centres de formation qui seront des piliers essentiels pour préparer les futurs acteurs de l’industrie de l’hydrogène.
« Nous avons de grandes chances de développer l’hydrogène vert », affirme le directeur Cerefe, rappellant la forte disponibilité des ressources énergétiques renouvelables en Algérie. Ce qui représente atout inégalé. « Cette abondance permettra non seulement de répondre à la demande croissante d’hydrogène propre en Europe, mais aussi de réduire considérablement les coûts de transport grâce à la proximité géographique », assure encore le responsable.
