Gazoduc transsaharien Nigéria-Europe : une nouvelle étape franchie pour le tracé passant par l’Algérie

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Gazoduc transsaharien Nigéria-Europe : une nouvelle étape franchie pour le tracé passant par l'Algérie
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Le projet du Gazoduc transsaharien Nigéria-Europe avance.  Depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine, l’Europe s’est retrouvée devant la nécessité de diversifier son approvisionnement en gaz pour sortir de sa dépendance à la Russie. L’Algérie et le Nigéria représentent une alternative à la Russie pour le Vieux continent. Pour acheminer ce gaz à partir du Nigéria, il est question de construire un gazoduc transsaharien qui va relier le pays africain à l’Europe.

Ce grand projet qui revêt d’un grand intérêt économique et géopolitique est au centre d’une bataille entre l’Algérie et le Maroc. Les deux pays jouent des coudes pour que ce gazoduc passe par leur territoire. Toutefois, l’Algérie ne cesse de gagner bataille sur bataille dans ce duel.

En effet, le tracé passant par l’Algérie est plus économique et représente un gain de temps non négligeable. Le pays a également mis de grands moyens et a démontré des prédispositions à investir dans ce projet. L’Algérie a ainsi pris de l’avance sur son rival marocain dans cette bataille, puisque c’est son « projet » qui est le plus viable à court terme, selon les analystes.

L’avancée de ce projet est illustrée par la réalisation d’une bonne partie du côté algérien. 2 200 km sur 4 000 km est déjà une réalité, avait annoncé le ministre algérien de l’Énergie et des mines. « C’est que nos infrastructures sont prêtes, et il s’agit de compléter celle des deux pays voisins (le Niger et le Nigeria). Une fois fait, apporter le gaz au client final à Madrid serait une question d’heures. Aussi facile que d’ouvrir le robinet », avait souligné Mohamed Arkab.

En plus de cette avancée du côté algérien, une autre annonce confirme que l’Algérie est en phase de damner le pion au Maroc. Le PDG de la compagnie pétrolière nigériane, Mele Kyar, a annoncé, le 21 juin, que la réception de la plus grande partie nigériane de ce projet est fixée pour le premier trimestre 2025 au maximum.

Plus de la moitié du tracé passant par l’Algérie du Gazoduc transsaharien déjà réalisée

Il s’agit du tronçon Ajaokuta-Kaduna-Kano d’une longueur de 614 km. Ainsi, l’arrivée de ce gazoduc à Kano est synonyme de l’achèvement de la partie nigériane dans ce projet. En effet, cette ville se retrouve aux frontières du Niger « On constate une avancée considérable dans les parties algérienne et nigériane. Il faut savoir que Kano est très proche de la frontière avec le Niger », avait déjà affirmé le ministre de l’Énergie nigérian, Yusuf Maitama.

Soulignons qu’à partir de la ville de Kano, une ligne existerait pour s’étendre plus au nord vers le Niger et l’Algérie. La réalisation du tronçon AKK est donc une grande avancée. Ce tronçon est considéré par le PDG de NNPC comme  « l’un des principaux projets gaziers en cours au Nigeria ». Il vise également à « connecter tous les États industriels du nord du pays aux approvisionnements en gaz provenant du sud-est ». Ainsi, le Nigéria réalise un double objectif, à savoir l’approvisionnement du nord du pays et l’expédition du gaz vers l’Europe. Il faut dire que ce tracé passant par l’Algérie est d’une longueur de 4 128 km. Plus de la moitié du tracé est déjà réalisée en attendant, les 1 800 km restant, dont 100 km au niveau du Nigeria, 1 000 km au Niger et 700 km en Algérie.

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