L'économie mondiale a été frappée de plein fouet par deux crises majeures. Après la crise sanitaire, la guerre en Ukraine a perturbé les marchés et a fait flamber les prix, notamment des denrées alimentaires et de l'énergie. Cette inflation a entamé une courbe baissière depuis le mois de juillet 2023 concernant les denrées alimentaires, selon les rapports de la FAO.
Une tendance qui s'est poursuivie pendant plusieurs mois avant de s'inverser au mois de mars de l'année en cours. Les prix sont donc repartis à la hausse et ont poursuivi cette tendance les trois derniers mois. Pour le mois de mai, l’indice FAO des prix des produits alimentaires s’est établi en moyenne à 120,4 points, soit 1,1 point (0,9 %) de plus que son niveau révisé du mois d’avril.
L'Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), dans son bulletin mensuel (mai 2024) publié le vendredi 7 juin, explique cette nouvelle tendance à la hausse des prix par le rebondissement des indices des prix des céréales et des produits laitiers.
La hausse des prix de ces produits a « un peu plus que compensé une baisse de ceux du sucre et des huiles végétales », tandis que l’indice des prix de la viande est resté quasiment inchangé, explique encore le rapport de la FAO. En détails, l'indice FAO des prix des céréales a affiché une valeur moyenne de 118,7 points en mai, soit 7,1 points (6,3 %) de plus qu’en avril.
Des prix qui augmentent et d'autres qui baissent, selon la FAO
Il faut souligner que les prix mondiaux à l’exportation des principales céréales ont augmenté en mai par rapport au mois précédent. Les prix du blé sont ceux qui ont enregistré la plus forte hausse, fait noter la FAO.« Cette nette augmentation mensuelle est essentiellement due à des craintes croissantes au sujet des conditions de culture défavorables pour les récoltes de 2024, lesquelles pourraient peser sur les rendements dans certaines des principales régions de production de plusieurs pays exportateurs majeurs », explique le rapport de la FAO.
En effet, certaines parties de l’Europe, de l'Amérique du Nord et de la région de la mer Noire sont citées par la FAO comme exemples illustratifs de ces craintes sur la production. « En outre, les dégâts subis par les infrastructures portuaires de la mer Noire ont accentué la pression à la hausse sur les prix », ajoute encore la FAO.
Alors que les prix des céréales ont augmenté, ceux des huiles végétales ont reculé de 3,1 points, soit 2,4 % en un mois. Cette chute est due au recul des cours de l’huile de palme pour le deuxième mois d’affilée. Quant aux prix des produits laitiers, ils ont augmenté de 2,3 points (1,8 %) par rapport au mois précédent, alors que ceux de la viande ont reculé de 0,2 % en un mois.