Le constructeur automobile sud-coréen Hyundai franchit une étape importante dans son projet d’implantation industrielle en Algérie. La société SARL Hyundai Motors Manufacturing Algeria a reçu l’agrément préliminaire pour la fabrication de véhicules dans le pays.
Cette annonce a été officialisée le 19 mai par le ministère de l’Industrie, à l’issue d’une rencontre entre le ministre Sifi Ghrieb et une délégation omanaise représentant le groupe. Selon le communiqué officiel, « en application des orientations du Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, visant à concrétiser sur le terrain les accords conclus avec Sa Majesté le Sultan du Sultanat d’Oman lors de sa dernière visite en Algérie, notamment dans le secteur de l’industrie, le ministre de l’Industrie, M. Sifi Ghrieb, a reçu une délégation de haut niveau représentant la société SARL Hyundai Motors Manufacturing Algeria ».
Les discussions ont porté sur les « mécanismes de relance du projet d’usine Hyundai pour la fabrication de véhicules en Algérie dans les plus brefs délais, traduisant ainsi la volonté commune de concrétiser le partenariat industriel algéro-omanais sur le terrain ». La marque Hyundai a ainsi franchi une étape clé avec l’obtention de cet agrément, conforme aux dispositions du décret exécutif n° 22-384 relatif aux conditions d’exercice de l’activité de fabrication de véhicules. Le ministère de l’Industrie considère cette avancée comme une étape majeure vers le lancement effectif du projet.
Un projet d’investissement de 400 millions de dollars dans le secteur de l’automobile
Lors de la réunion du Conseil des ministres du 18 mai, Abdelmadjid Tebboune Tebboune a souligné l’importance du partenariat algéro-omanais et demandé « d’accorder toute l’attention aux projets d’investissements et à la mise en œuvre des recommandations et décisions émanant des dirigeants des deux pays dans divers secteurs, notamment l’agriculture, l’industrie automobile (Hyundai), le projet de création d’une compagnie de transport maritime algéro-omanaise, outre le lancement d’une ligne maritime reliant Alger et Mascate ».
Le projet d’usine, dont l’emplacement reste à confirmer, prévoit un investissement estimé à 400 millions de dollars. L’usine produira plusieurs modèles de véhicules Hyundai, incluant des voitures de tourisme et des utilitaires, avec une volonté d’« accent particulier sur l’accessibilité financière des produits », comme l’a précisé le représentant du groupe omanais lors de la présentation du projet. Le calendrier de production prévoit dès 2026 la commercialisation d’un SUV low-cost et d’un utilitaire, suivis en 2027 d’une berline low-cost et d’un autre utilitaire.
En 2028, une petite citadine devrait compléter la gamme, avec une intégration progressive de modèles électriques en lien avec les objectifs de transition énergétique. Ce projet fait suite à une précédente tentative de Hyundai en Algérie, avec une usine de montage ouverte en 2017 à Tiaret, fermée en 2020 suite à des complications liées à des affaires judiciaires impliquant le partenaire local. Le nouveau projet marque une volonté renouvelée d’installer une production automobile locale en Algérie.
