Le secteur de l’automobile connait des avancées. L’Algérie s’apprête à lancer une opération importante de certification des pièces de rechange, un premier pas essentiel vers la construction d’une véritable base industrielle nationale. Le ministre de l’Industrie, Sifi Ghrieb, a annoncé le 12 mars que l’opération débutera la semaine prochaine.
Cette initiative s’inscrit dans un projet plus vaste visant à développer la sous-traitance industrielle et à renforcer l’intégration locale dans des secteurs clés, notamment l’industrie automobile.
Le ministre a précisé, lors de sa visite dans la wilaya de Jijel, que la mise en place d’un réseau national de certification des pièces de rechange constitue « la pierre angulaire d’une base industrielle intégrée ». « Nous garantissons l’accompagnement des acteurs et opérateurs qui développent leurs projets dans le but de créer une industrie véritablement algérienne », a-t-il ajouté dans une déclaration citée par l’agence APS.
Cette démarche vise à certifier et homologuer les pièces de rechange selon les normes et exigences techniques spécifiques. L’objectif est de soutenir les sous-traitants locaux et d’encourager la fabrication domestique, notamment dans des secteurs stratégiques comme l’automobile, où les pièces de rechange représentent un maillon crucial de la chaîne de production.
Deux commissions mises en place dans le secteur de l’automobile
Un autre enjeu majeur de cette opération est l’optimisation de la qualité des produits locaux, qui peine actuellement à répondre aux standards internationaux en raison de la faiblesse de l’organisation dans le secteur. Le ministère a récemment mis en place deux commissions importantes dans le secteur de l’automobile.
La première commission se concentre sur l’élaboration d’une stratégie globale pour le développement de la fabrication de pièces de rechange, tandis que la seconde est chargée de superviser les normes de qualité des pièces produites. Ces comités auront également pour mission de définir la méthodologie de détermination du taux d’intégration nationale dans la production de véhicules et de pièces de rechange.
Le lancement de ce réseau national pour les fabricants de pièces de rechange automobiles vise à recenser tous les sous-traitants du secteur et à assurer une meilleure maîtrise des processus d’homologation. La certification des pièces permettra d’assurer leur conformité aux normes des constructeurs automobiles locaux, un aspect crucial pour garantir la compétitivité de l’industrie nationale.
Avec ce projet, le gouvernement cherche à stimuler l’industrie locale, en favorisant des productions performantes et compétitives capables de répondre aux besoins du marché national et international. Les autorités algériennes mettent ainsi en place les bases d’une véritable industrie locale, intégrée et de haute qualité, capable de répondre aux défis économiques futurs.
