L’Office national des statistiques a publié de nouvelles données sur l’emploi en Algérie, indiquant un taux de chômage de 9,7 % à la fin de l’année 2024. Ce chiffre, issu d’un ajustement des résultats préliminaires de l’enquête sur l’activité, l’emploi et le chômage menée en octobre, marque une révision à la baisse par rapport à l’évaluation initiale de 12,7 %.
Selon l’Office, ces corrections ont été apportées après « vérifications et ajustements », permettant une évaluation plus précise de la situation du marché du travail.
Une dynamique de création d’emplois et un rôle clé de l’allocation chômage
L’ONS met en avant les réformes économiques et sociales mises en place depuis 2019 pour expliquer cette évolution positive. Selon le rapport, « dès 2019, un ensemble de réformes ont été initiées par les pouvoirs publics dans les domaines économique et social », permettant ainsi une amélioration des indicateurs macroéconomiques et du développement humain. Parmi les mesures ayant contribué à la réduction du chômage figure « la mise en place d’un dispositif novateur unique dans la région qu’est l’allocation chômage », ainsi que la création de « 450 000 postes d’emplois ».
Les résultats de l’enquête de novembre 2024, qui couvrait la dernière semaine d’octobre, révèlent une « importante création d’emplois malgré la non-comptabilisation de ceux créés en fin d’année ». L’ONS souligne également « la possibilité d’estimer le poids de l’emploi informel », en expliquant que de nombreuses personnes bénéficiaires de l’allocation chômage exercent parallèlement une activité non déclarée. Ce phénomène influence la perception du chômage et pourrait expliquer en partie la baisse du taux officiel.
L’ajustement des données repose sur plusieurs facteurs
L’ajustement des données repose sur plusieurs facteurs, notamment « l’emploi informel, les réponses pouvant être considérées de circonstance apportées à certaines questions de l’enquête », ainsi que « le nombre de postes d’emploi créés durant le dernier trimestre de l’année, notamment au mois d’octobre et non pris en charge » dans l’évaluation initiale. L’ONS précise que « le nombre d’emplois créés durant le dernier trimestre de l’année avoisine les 70 000 postes ».
Grâce à ces ajustements, le taux de chômage reflète plus fidèlement la réalité du marché du travail en Algérie. L’ONS insiste sur la nécessité de poursuivre les enquêtes régulières pour mieux analyser l’évolution des emplois, notamment en fonction des tranches d’âge et des dynamiques du secteur informel.








