Aldi : un entrepôt alimentant 78 magasins en France infesté de rats !

Un entrepôt logistique d’Aldi, situé à Beaune (Côte-d’Or), fait l’objet d’une mise en demeure après la découverte d’une infestation massive de souris. L’alerte a été donnée par le syndicat CGT, qui dénonce des conditions d’hygiène désastreuses, avec des nids de rongeurs, des cadavres et des aliments souillés. La Direction départementale de la protection des populations (DDPP) exige une dératisation immédiate, tandis que 45 salariés ont exercé leur droit de retrait, pointant du doigt une gestion insuffisante de la crise par l’enseigne.

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L'image montre l'entrée d'un magasin ALDI moderne, avec un logo bien visible sur la façade et un ciel bleu en arrière-plan.
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L’enseigne Aldi fait face à une grave crise sanitaire après la révélation d’une prolifération de souris dans son entrepôt logistique de Beaune, qui alimente 78 magasins en France. Alors que la DDPP a exigé des mesures urgentes, les salariés dénoncent un manque de réactivité de la direction et des conditions de travail dangereuses.

L’affaire éclate lorsque le Comité social et économique (CSE) d’Aldi Beaune saisit la DDPP le 30 janvier, après avoir constaté une présence massive de rongeurs dans l’entrepôt. Le syndicat CGT, soutenu par des témoignages et des photos accablantes, décrit une situation alarmante, avec des nids de souris disséminés un peu partout, des déjections sur les palettes de nourriture et même des cadavres de rongeurs en plein milieu des stocks alimentaires.

Dans un communiqué, la CGT d’Aldi Beaune alerte : « Des souris montent sur les salariés, campent dans les aliments et y font leurs besoins. » Pire encore, des produits contaminés, comme des saucissons grignotés, seraient retirés à l’unité des cartons, alors que le reste serait tout de même expédié aux magasins.

Des mesures insuffisantes, selon les employés

Face à l’ampleur du problème, Aldi affirme avoir pris des mesures immédiates pour lutter contre l’infestation. L’enseigne explique avoir renforcé ses protocoles d’hygiène, intensifié les contrôles et engagé des actions de nettoyage ciblées. « Nous avons immédiatement renforcé notre plan d’action de prévention existant et mené un nettoyage approfondi de l’entrepôt », a déclaré la direction.

Cependant, la CGT dénonce un manque de réactivité et des méthodes inadaptées. Selon le syndicat, la direction aurait demandé aux salariés d’effectuer eux-mêmes le nettoyage, sans protection adéquate. Le 31 janvier, plusieurs employés auraient utilisé de simples balais, soulevant un nuage de poussière et une forte odeur de déjections, ce qui aurait conduit 45 d’entre eux à exercer leur droit de retrait.

Une mise en demeure des autorités sanitaires

La DDPP, alertée par le syndicat, a rapidement réagi en exigeant une dératisation professionnelle avec des produits homologués. L’entrepôt concerné alimente 78 magasins et emploie 748 salariés, ce qui rend la situation particulièrement préoccupante. Les autorités ont également confirmé que les denrées abîmées ou souillées avaient été détruites, mais soulignent l’urgence d’un nettoyage approfondi pour éviter toute récidive.

L’Agence régionale de santé (ARS), également saisie, rappelle que la présence de rongeurs dans un site de stockage alimentaire représente un risque sanitaire majeur, pouvant entraîner des contaminations et des problèmes d’hygiène graves pour les consommateurs.

Une crise d’image pour Aldi

L’affaire met en difficulté l’image de transparence et de rigueur qu’Aldi tente d’entretenir. Si l’enseigne ne parvient pas à gérer efficacement la situation, elle risque de voir sa réputation écornée auprès des consommateurs.

De nombreux clients s’interrogent sur la traçabilité et la sécurité des produits alimentaires vendus par l’enseigne. Sur les réseaux sociaux, des internautes expriment leur inquiétude et certains appellent même au boycott temporaire des magasins Aldi, en attendant des garanties sanitaires solides.

Avec la pression des autorités sanitaires, des syndicats et de l’opinion publique, Aldi doit maintenant prouver qu’elle est capable de rétablir des conditions d’hygiène irréprochables dans ses infrastructures logistiques. Cette affaire soulève également une question plus large sur les normes d’hygiène dans les entrepôts des grandes enseignes, un sujet qui pourrait devenir un enjeu majeur pour le secteur de la grande distribution.

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