Les airbags Takata, impliqués dans de graves incidents, continuent de menacer la sécurité de nombreux conducteurs. Malgré des campagnes de rappel à grande échelle, des centaines de milliers de véhicules en France sont encore concernés, poussant les autorités et les constructeurs à agir rapidement pour éviter de nouveaux drames.
Les airbags Takata, produits par l’équipementier japonais aujourd’hui en faillite, sont à l’origine de millions de rappels dans le monde. En cause, un défaut de fabrication qui provoque l’explosion du générateur de gaz en cas de déclenchement de l’airbag, projetant des éclats métalliques à grande vitesse dans l’habitacle. Ce problème, qui a déjà causé des dizaines de décès et de graves blessures, concerne également plusieurs centaines de milliers de véhicules en France.
Malgré les efforts des constructeurs pour remplacer ces airbags, de nombreux modèles circulent encore avec ces dispositifs défectueux. En réponse, le ministère des Transports a exigé des actions rapides, notamment dans les territoires ultramarins, où la chaleur et l’humidité augmentent les risques.
Des constructeurs sous pression
Les marques concernées, allant de Peugeot à Audi, en passant par Toyota ou BMW, sont sommées de fournir une liste exhaustive des véhicules équipés et d’accélérer les rappels. Les autorités françaises ont fixé une échéance au 15 février 2025 pour que tous les modèles à risque soient rappelés. Une interdiction de rouler (« stop-drive ») pourrait également être imposée pour les véhicules dont l’airbag n’a pas été remplacé.
En métropole, le groupe Stellantis, qui regroupe des marques comme Citroën et DS, est particulièrement surveillé. Après avoir limité ses rappels à certaines régions d’Europe, le constructeur a finalement étendu la campagne à toute la France, avec environ 400 000 véhicules concernés.
Comment vérifier si votre véhicule est touché
Les propriétaires de voitures peuvent facilement vérifier si leur véhicule est équipé d’un airbag Takata défectueux. Il suffit de se rendre sur le site officiel de la marque et d’entrer le numéro VIN, visible sur la carte grise. Chaque constructeur a mis en place des plateformes dédiées pour simplifier cette vérification et organiser le remplacement des airbags.
Pour la plupart des modèles, l’intervention est rapide, nécessitant moins d’une demi-journée, et elle est entièrement prise en charge par le constructeur. Les conducteurs sont également invités à vérifier leurs courriers ou à contacter leur garagiste en cas de doute.
Airbags Takata : Un problème mondial toujours d’actualité
Cette affaire, qui s’étend sur plus d’une décennie, reste un défi pour l’industrie automobile et les autorités. En France, les efforts se poursuivent pour identifier et sécuriser les véhicules à risque, mais le problème est loin d’être résolu. À l’échelle mondiale, des millions de véhicules pourraient encore être équipés de ces airbags défectueux.
Pour les conducteurs, rester vigilant et agir rapidement en cas de rappel est crucial. Alors que les campagnes s’intensifient, cette crise rappelle l’importance des contrôles qualité dans la production des équipements automobiles.
