Les constructeurs automobiles Toyota, Volkswagen et BMW font l’objet d’une enquête en France pour leur gestion des airbags Takata défectueux, qui ont causé plusieurs explosions mortelles.
Cette enquête, ouverte par la juridiction interrégionale spécialisée (JIRS) de Paris, est liée à des accusations de mise en danger de la vie d’autrui et de tromperie aggravée. Le parquet de Paris a confirmé l’information le 14 novembre 2025. Les airbags Takata, responsables de plusieurs accidents mortels à cause de leur défectuosité, sont au cœur de cette enquête.
Le gaz utilisé dans ces airbags, le nitrate d’ammonium, se dégrade avec le temps, ce qui peut entraîner une explosion violente du dispositif, notamment dans des conditions climatiques chaudes et humides. En France, 1,7 million de véhicules sont concernés par un rappel « stop drive », qui empêche la circulation des véhicules équipés de ces airbags défectueux jusqu’à leur remplacement.
La procédure judiciaire a débuté après plusieurs plaintes, notamment de l’association UFC-Que choisir, qui a dénoncé des « pratiques commerciales trompeuses » et un manque de réactivité des constructeurs face aux risques posés par ces airbags. Des explosions mortelles ont eu lieu dans différents départements français, notamment en Martinique et en Nouvelle-Calédonie.
Une extension de l’enquête sur les airbags Takata aux autres constructeurs
L’enquête qui ciblait initialement Stellantis a été élargie aux trois nouveaux géants de l’automobile, Toyota, Volkswagen et BMW, après de nouvelles plaintes. L’avocat Christophe Lèguevaques, représentant des familles de victimes, a qualifié l’affaire de « dossier du siècle », soulignant la gravité de la situation. Il estime que les constructeurs étaient au courant des défauts des airbags Takata mais n’ont pas pris de mesures suffisantes pour les remplacer dans les véhicules concernés.
Les enquêteurs se pencheront également sur le rôle de l’administration dans ce dossier, notamment concernant les rappels tardifs des véhicules et la gestion de la situation par les autorités. Les constructeurs automobiles ont désormais l’obligation de remplacer les airbags défectueux à un rythme accéléré, mais les actions en justice continuent. Les victimes et leurs familles réclament des indemnisations pour les dommages corporels et matériels causés par ces défaillances.
Aux États-Unis, où le problème a été plus étendu, plusieurs constructeurs ont déjà versé des indemnités, et les actions en France devraient suivre un chemin similaire. Cette enquête met en lumière l’importance d’une gestion proactive des rappels de véhicules et des dispositifs de sécurité, ainsi que la nécessité de protéger les consommateurs contre les risques associés aux produits défectueux.








