À compter du 19 août 2025, le gouvernement impose des mesures strictes aux constructeurs automobiles concernant les véhicules équipés d’airbags Takata, après un scandale qui dure depuis plusieurs années. Ces airbags, qui présentent un risque majeur pour la sécurité des passagers, sont responsables de nombreux accidents et décès à l’échelle mondiale.
Afin de protéger les automobilistes, le gouvernement oblige désormais les constructeurs à proposer des solutions de mobilité et des rendez-vous de réparation dans des délais précis pour les véhicules concernés. Les constructeurs automobiles sont désormais tenus de mettre en place des « solutions de mobilité » pour leurs clients, en cas d’immobilisation prolongée de leur véhicule, soit plus de quinze jours à cause des airbags Takata.
Concrètement, cela signifie que les automobilistes devront pouvoir bénéficier de véhicules de courtoisie ou de prêts afin de limiter les désagréments liés à l’indisponibilité de leur voiture. En plus de cette obligation, les constructeurs devront proposer des rendez-vous de réparation à domicile ou, si nécessaire, organiser le remorquage du véhicule vers un garage spécialisé dans un délai de deux mois après la demande de l’automobiliste.
Des obligations renforcées pour les véhicules concernés par les défaillances des airbags Takata
L’objectif est de réparer les véhicules concernés dans des délais raisonnables. En effet, les véhicules faisant l’objet d’un « stop drive » doivent être réparés dans un délai de 15 jours après la prise du rendez-vous, sous peine d’être soumis à des « astreintes élevées ». Cette mesure concerne environ 1,7 million de véhicules en France. Ces derniers, principalement des véhicules fabriqués avant 2011 en métropole, ainsi que ceux des départements d’Outre-mer et de Corse, doivent être immobilisés afin de prévenir des accidents graves. Les marques les plus affectées par cette mesure incluent des constructeurs comme Citroën, Volkswagen et Mercedes, bien que le groupe Renault en soit exclu.
Les automobilistes qui n’ont pas encore été contactés par courrier doivent vérifier si leur véhicule est concerné par ce rappel en se rendant sur le site internet du constructeur, où il leur suffit d’entrer le numéro VIN de leur véhicule, mentionné sur la carte grise.
Depuis le début du scandale en 2014, les airbags Takata ont été à l’origine de nombreux accidents, voire de décès. En raison d’un gaz vieillissant mal, ces dispositifs de sécurité sont devenus extrêmement dangereux dans des conditions de chaleur et d’humidité. Lors de déploiements accidentels, les airbags peuvent exploser, projetant des morceaux métalliques à grande vitesse, causant de graves blessures, voire la mort.
Ce problème a conduit à la mort de 18 personnes et à 25 blessés, dont 16 décès et 24 blessés dans les territoires d’Outre-mer, selon le ministère des Transports. Cette situation a soulevé une vague de préoccupations dans le secteur automobile, et des mesures sont désormais prises pour réparer et sécuriser les véhicules avant qu’un accident tragique n’ait lieu. Le gouvernement et les autorités de régulation imposent aux constructeurs une responsabilité accrue dans la gestion de cette crise, afin de protéger les consommateurs et de réduire les risques liés à ces équipements défectueux.








