Le rappel massif lié aux airbags défectueux Takata continue de s’étendre en France. Selon les derniers chiffres communiqués par les autorités, 2,3 millions de véhicules doivent encore passer en atelier pour un remplacement gratuit de cet élément de sécurité critique. Ces airbags, susceptibles d’exploser en raison d’un défaut de fabrication et d’une dégradation liée au climat, ont déjà été à l’origine de 29 incidents en France, dont 11 mortels dans les territoires d’outre-mer.
Les airbags incriminés utilisent un gaz propulseur au nitrate d’ammonium, instable sous chaleur et humidité. Ce défaut de conception entraîne un risque de projection de fragments métalliques en cas de déclenchement, avec des conséquences potentiellement létales. Le ministère des Transports alerte sur la nécessité pour les conducteurs concernés de faire immédiatement remplacer ces dispositifs, l’opération étant entièrement gratuite et rapide à réaliser.
Les voitures concernées ont été produites entre 1998 et 2019. La majorité des rappels sont encore en cours, et certains propriétaires n’ont pas encore été contactés par leur constructeur.
Trente marques concernées
Le rappel touche un large éventail de constructeurs, parmi lesquels les plus grands noms du marché. Voici la liste des marques dont au moins un modèle est concerné par le scandale Takata :
Audi, BMW, Cadillac, Chevrolet, Chrysler, Citroën, Daihatsu, Dodge, DS Automobiles, Ferrari, Ford, Honda, Jaguar, Jeep, Lancia, Land Rover, Lexus, Mazda, Mercedes-Benz, Mitsubishi, Nissan, Opel, Peugeot, Seat, Skoda, Subaru, Suzuki, Tesla, Toyota, Volkswagen.
Des marques comme Mercedes, Toyota, Chevrolet ou encore BMW sont actuellement au cœur des actions de rappel, avec des dizaines de modèles impliqués, dont des SUV, berlines, citadines et modèles de luxe. Certains modèles emblématiques comme la Toyota Yaris, la Honda Civic, le BMW X5, la Volkswagen Golf ou encore la Ford Mustang figurent dans les listings.
Comment savoir si votre véhicule est équipé d’un airbag Takata
Chaque propriétaire peut vérifier si son véhicule est concerné grâce au numéro de série (VIN), indiqué sur la carte grise (case E) ou visible sur le pare-brise. En le saisissant sur le site web du constructeur ou en contactant un concessionnaire agréé, il est possible de connaître immédiatement le statut du véhicule.
La procédure de remplacement est gratuite, et ne nécessite en principe qu’une demi-journée d’immobilisation. Les autorités appellent les propriétaires à ne pas retarder cette intervention, les risques étant jugés réels et potentiellement graves.
Une crise mondiale qui perdure
Ce scandale, considéré comme l’un des plus graves de l’histoire de l’automobile, touche des millions de véhicules à l’échelle mondiale. Le fournisseur Takata, aujourd’hui en faillite, a déjà fait l’objet de plusieurs enquêtes et sanctions aux États-Unis, au Japon et en Europe. En France, la priorité reste aujourd’hui la sécurisation des véhicules encore en circulation.
Les conducteurs concernés sont invités à agir sans attendre, même en l’absence de courrier, afin de garantir leur propre sécurité et celle des passagers.