Le ministère français des Transports a annoncé, jeudi 10 avril, l’extension du rappel lié aux airbags fournis par l’équipementier japonais Takata. Après Citroën et Volkswagen, ce sont désormais Toyota et Mercedes qui doivent à leur tour lancer une campagne « Stop Drive ». L’objectif : immobiliser sans délai les véhicules présentant un risque, et alerter les propriétaires concernés.
Les airbags incriminés présentent une défaillance critique : en vieillissant, certains composants internes peuvent se détériorer au point de provoquer l’explosion de l’airbag, projetant des fragments métalliques dans l’habitacle. En France, 29 incidents liés à ce défaut ont été recensés, dont 12 décès, principalement enregistrés en Outre-mer, selon les informations de BFMTV.
Les modèles concernés par ce nouveau rappel incluent notamment les Toyota Yaris et Corolla, ainsi que les Mercedes Classe A et Classe C. Ils ont été produits entre 2001 et 2018. D’après le ministère, environ 2,3 millions de véhicules restent à inspecter sur le territoire national. Ces chiffres témoignent de l’ampleur du problème, qui touche potentiellement des millions de conducteurs depuis plus de deux décennies.
Une procédure encadrée et gratuite pour les propriétaires
Les constructeurs sont tenus d’informer rapidement les automobilistes concernés et de leur proposer un remplacement gratuit des équipements défectueux. Le rappel est intégralement pris en charge. Chaque conducteur peut vérifier la situation de son véhicule en saisissant le numéro VIN (numéro d’identification du véhicule) sur les sites officiels des marques.
Un arrêté ministériel, signé le 9 avril, impose de nouvelles obligations aux constructeurs. Ceux-ci disposent d’un délai strict pour informer les usagers et remplacer les airbags. En cas de manquement, ils s’exposent à des sanctions financières pouvant atteindre un million d’euros par jour de retard. Un système de suivi centralisé doit également être mis en place pour garantir la traçabilité des opérations de rappel.
D’autres marques potentiellement concernées par les airbags défectueux
Le ministère des Transports indique que la situation reste sous surveillance, notamment pour certains modèles de la marque Chevrolet, qui pourraient être intégrés au rappel dans les prochaines semaines. Les autorités appellent les usagers à la prudence et à consulter régulièrement les informations disponibles sur les plateformes officielles.
Ce rappel figure parmi les plus importants de ces dernières années, tant par son ampleur que par les risques de sécurité routière qu’il soulève. Il souligne aussi les enjeux liés à la durabilité des composants automobiles et à la nécessité d’un suivi rigoureux par les constructeurs. Il remet en question la capacité de certains fabricants à anticiper les défaillances à long terme sur des éléments critiques.