La campagne de rappel des véhicules équipés d’airbags défectueux Takata est loin de connaître son épilogue. Ce 24 juin, l'UFC-Que Choisir adresse une mise en demeure au responsable de Citroën, Thierry Koskas, et au directeur général de Stellantis, Carlos Tavares.
L'association réclame des « solutions concrètes » pour les propriétaires des véhicules concernés par le problème des airbags Takata défectueux. Dans sa lettre ouverte, l’association s’insurge contre « l’incurie » qui caractérise le traitement réservé à cette affaire par ce géant de l’automobile. Qualifiant la gestion de « cette crise industrielle » de « désastreuse », le président de l’UFC-Que Choisir demande au groupe Stellantis de « prendre sans délai, eu égard à la gravité du dysfonctionnement mortel identifié, toutes les mesures à même d’assurer au consommateur la fixation, sous trois mois maximum, d’une date de réparation effective ».
Cependant, l’association de défense des consommateurs avertit de la possibilité de recourir aux tribunaux si les deux responsables destinataires de la lettre ne s’engageaient pas à satisfaire la demande des automobilistes concernés par ce problème. Marie-Amandine Stévenin, présidente de l’association, indique qu'« à défaut de réponse et d’engagements satisfaisants dans le délai d’un mois, l’UFC-Que Choisir engagera toutes actions judiciaires utiles afin de préserver les droits des consommateurs et de défendre l’intérêt collectif de ces derniers ».
Marie-Amandine Stévenin faisait d’ailleurs savoir que, depuis le début du mois de mai 2024, l’ensemble du réseau de son association est assailli par les appels de milliers de consommateurs « légitimement inquiets et exaspérés » par la gestion « pour le moins calamiteuse » de Citroën et Stellantis dans la procédure de rappel et d’immobilisation « sans précédent ». Aussi, pour éviter les inconvénients de l’opération aux automobilistes concernés, les responsables de Citroën et de Stellantis sont appelés par l'association à « assurer la mise en œuvre systématique et efficace de toutes mesures de substitution permettant de pallier l’immobilisation forcée des véhicules ».
Marie-Amandine Stévenin juge également insuffisante la réponse apportée à « des véhicules mettant potentiellement en danger des centaines de milliers de consommateurs sont encore susceptibles de circuler en France ». Une notification d’arrêt de conduite est tout simplement « inadmissible », écrit-elle, tout en faisant remarquer que Citroën et Stellantis n’ont pas pu réagir dans l’immédiat.
Des voitures Opel présentent des airbags défectueux
Rappelons qu'une action collective contre le groupe Stellantis, menée par Me Christophe Lèguevaques, est en cours. Les propriétaires des véhicules rappelés peuvent se joindre à cette action pour réclamer des indemnisations, notamment les détenteurs des véhicules Citroën qui n'ont toujours pas eu droit à un véhicule de remplacement.
Notons, enfin, que d'autres références de la marque Opel, en l'occurrence Vectra C et Zafira C, Cascada, Mokka, Meriva B, Signum, Astra J et Astra H, produites et commercialisées entre 2003 et 2018, se sont récemment ajoutées à la liste des véhicules rappelés. Là aussi, c'est un problème d'airbags qui est soulevé.