La liste des véhicules rappelés par Citroën pour le problème des airbags défectueux Takata s’allonge. D’autres modèles sont désormais concernés. La cheffe du Service de surveillance des marchés des véhicules et des moteurs (SSMVM) au ministère de la Transition écologique, Catherine Bieth, révèle de nouveaux détails.
En effet, alors que le nombre de véhicules concernés par le rappel pourrait atteindre 8,2 millions dans le monde, la liste des modèles concernés s’élargit également pour toucher à présent les C4, les DS 4 et les DS 5. Le problème d’airbags défectueux fournis par l’équipementier japonais Takata concerne désormais nombre de véhicules Opel aussi, selon Catherine Bieth qui intervenait, vendredi 7 juin, dans Le Parisien.
Les propriétaires des véhicules nouvellement rappelés ne sont pas appelés à cesser de les conduire, du moins pour le moment. En fait, au total, le nouveau rappel concerne environs 6 millions de véhicules Opel (5 966 894 plus exactement) et 2,3 millions (2 342 370) de Citroën et DS. En France, en revanche, ce sont ces derniers qui sont plus touchés avec un nombre beaucoup important, soit 1,1 million, contre 319 000 Opel, pour un total de 1,4 million de voitures dans l’Hexagone. Catherine Bieth a, cependant, affirmé que les véhicules dernièrement rappelés ne sont pas touchés par « le Stop Drive », c’est-à-dire, la demande formulée aux propriétaires de ne pas les conduire avant qu’ils soient réparés.
L’explosion des airbags Takata liée aux hautes températures ?
Cela n’empêche cependant pas qu’ils soient prochainement inclus, étant donné que la cause de l’explosion des airbags Takata liées aux hautes températures n’est pas établie. D’ailleurs, de nombreuses questions se posent toujours sur la ligne Clermont-Ferrand/Lyon fixée par Citroën, faisant que les C3 et DS3 ne doivent pas être en circulation dans les régions situées plus au sud avant leur réparation.
La cheffe du SSMVM explique à ce sujet que « la question de la dangerosité se pose pour l’ensemble des véhicules qui circulent en France. C’est la raison pour laquelle j’ai demandé à Stellantis de mener d’autres investigations. Il s’agit de vérifier s’il ne sera pas nécessaire, à terme, d’étendre le « stop drive » à l’ensemble des véhicules », explique-t-elle.
Enfin, il faut rappeler qu’une action collective contre Stellantis est lancée par l’avocat Maître Christophe Lèguevaques qui affirme avoir été contacté par de nombreux clients dont les véhicules sont touchés par le rappel. Jeudi 6 juin, ce dernier déclarait à La Dépêche qu’ « à travers cette action collective, les clients attendent d’être respectés et indemnisés à hauteur du problème qu’ils ont rencontré ». M. Lèguevaques indique avoir atteint 150 participations 24 heures après l'ouverture du site. « C’est un bon début et la plateforme est ouverte jusqu’au 10 octobre », poursuit-il.