Vieillir chez soi est une priorité pour une majorité de Français, mais cela implique souvent des besoins d’accompagnement et d’adaptation du logement. Pour aider les personnes âgées à conserver leur autonomie, plusieurs aides financières existent.
L’allocation personnalisée d’autonomie (Apa), l’aide ménagère à domicile, la prestation de compensation du handicap (PCH) ou encore l’aide au retour après hospitalisation (ARDH) permettent d’adapter les conditions de vie aux besoins des aînés.
L’Apa s’adresse aux personnes âgées d’au moins soixante ans en perte d’autonomie. Son objectif est de financer une aide pour accomplir les gestes du quotidien. Son attribution n’est pas soumise à des conditions de revenus, mais le reste à charge dépend des ressources du bénéficiaire. Le montant accordé varie en fonction du niveau de dépendance défini selon la grille Aggir.
Les personnes les plus dépendantes peuvent recevoir plus de deux mille euros par mois, tandis que celles dont la perte d’autonomie est plus modérée bénéficient d’une aide moindre. Cette allocation permet de financer divers services comme l’assistance à domicile, la téléassistance ou l’adaptation du logement. En cas d’aggravation de l’état de santé du bénéficiaire, une révision du montant peut être demandée afin d’augmenter l’aide accordée.
L’aide ménagère à domicile
Certaines personnes âgées ne relèvent pas de l’Apa, mais ont besoin d’un accompagnement quotidien pour les tâches domestiques essentielles. Une aide spécifique peut leur être attribuée si leurs ressources sont insuffisantes pour financer elles-mêmes ces prestations. Elle concerne les personnes âgées de plus de soixante-cinq ans ou de soixante ans en cas d’inaptitude au travail.
Cette aide peut être versée en nature, sous forme d’un service ménager mis en place par les autorités locales, ou en espèces, sous forme d’une allocation permettant de rémunérer directement une aide à domicile. Pour en faire la demande, il faut s’adresser au centre communal d’action sociale (CCAS) de sa commune.
Des aides spécifiques pour des besoins ponctuels
Les personnes en situation de handicap ayant besoin d’une assistance à domicile peuvent bénéficier de la prestation de compensation du handicap (PCH). Cette aide, attribuée par la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH), couvre les frais liés à l’embauche d’une aide à domicile, à l’achat d’équipements adaptés ou à l’aménagement du logement, comme l’indique Service-public.fr. Elle est accordée aux personnes ayant développé un handicap avant soixante ans, mais son versement peut être maintenu après cet âge.
Pour les personnes âgées ayant été hospitalisées, l’aide au retour après hospitalisation (ARDH) permet d’assurer une transition plus sereine vers le domicile. Cette assistance temporaire est accordée pour une durée maximale de trois mois, avec une prise en charge pouvant atteindre mille huit cents euros. La demande doit être faite auprès de la caisse de retraite avant ou juste après l’hospitalisation.
Les avantages fiscaux et aides complémentaires destinés aux personnes âgées à mobilité réduite
Au-delà des aides directes, certains dispositifs fiscaux permettent de réduire le coût du maintien à domicile. L’emploi d’une aide à domicile ouvre droit à un crédit d’impôt correspondant à la moitié des dépenses engagées, dans la limite de dix mille euros par an. Par ailleurs, la carte mobilité inclusion, anciennement appelée carte d’invalidité, offre des avantages supplémentaires, notamment une réduction de l’impôt sur le revenu grâce à l’octroi d’une demi-part supplémentaire au quotient familial.
Certaines caisses de retraite complémentaire accordent également des aides financières pouvant atteindre deux cents euros par an. Contrairement à d’autres dispositifs, cette aide est cumulable avec l’Apa et l’aide ménagère à domicile.
Grâce à ces dispositifs, de nombreuses personnes âgées peuvent continuer à vivre chez elles sans devoir intégrer une structure spécialisée. Les différents soutiens permettent d’adapter l’accompagnement en fonction des besoins individuels. Pour accéder à ces aides, il est conseillé de se rapprocher des services départementaux, des caisses de retraite ou du centre communal d’action sociale (CCAS) de sa commune.