C’est désormais possible et légal : plusieurs métiers relevant du secteur de l’agriculture pourront dorénavant embaucher des saisonniers hors Union européenne. L’arrêté gouvernemental intégrant ce secteur dans le répertoire des métiers en tension a été publié samedi 2 mars au journal officiel.
Le gouvernement vient de faire une autre concession aux agriculteurs toujours en colère. La nouvelle mesure porte sur un décret, publié samedi, qui intègre désormais plusieurs professions du secteur de l’agriculture sur la liste des métiers classés en tension en France, comme l’hôtellerie-restauration ou le BTP, entre autres.
Cette nouvelle classification permettra des facilitations de recourir, dans le secteur, au recrutement da la main-d’œuvre en provenance hors de l’Union européenne.
Il est établi que le secteur de l’agriculture a recours à des centaines de travailleurs saisonniers, notamment en période d’été. Ce qui est loin d’être une mince affaire pour répondre aux besoins, face au manque de la demande sur ce marché de l’emploi. Voilà donc qui devrait faciliter les recrutements en élargissant les horizons du marché.
« Le Gouvernement est au rendez-vous de ses engagements », a entamé son post sur X, anciennement Twitter, Marc Fesneau, ministre de l’Agriculture et de la souveraineté alimentaire, rappelant subtilement la déclaration du Premier ministre, Gabriel Attal, qui évoquait déjà la mesure en conférence de presse, il y a une dizaine de jours.
Quatre familles des professionnelles de l’agriculture concernées
« L’arrêté mettant à jour la liste des métiers en tension vient d’être publié. Quatre familles professionnelles sont désormais considérées comme métiers en tension sur tout le territoire métropolitain (agriculteurs salariés, éleveurs salariés, maraîchers et horticulteurs salariés, viticulteurs et arboriculteurs salariés) », a enchaîné le ministre dans son post.
« Les entreprises du secteur agricole pourront ainsi recruter, en tant que de besoin, de la main d’œuvre hors Union européenne par la dispense de l’opposabilité de la situation de l’emploi », a ajouté Marc Fesneau. Cet arrêté du 1er mars 2024 vient ainsi modifier l’arrêté du 1er avril 2021 « relatif à la délivrance, sans opposition de la situation de l'emploi, des autorisations de travail aux étrangers non ressortissants d’un État membre de l’Union européenne, d’un autre État partie à l’Espace économique européen ou de la Confédération suisse ».
La mesure élargie à tout le territoire métropolitain
Et si jusque-là le décret définissait les métiers en tension selon les besoins exprimés par région, via des listes de métiers annexées à chaque région, en ce qui concerne les « quatre familles professionnelles » agricoles nouvellement considérées comme « en tension », la classification vaut « sur tout le territoire métropolitain ».
À noter par ailleurs que c’est là une attention supplémentaire manifestée à l’égard d’un secteur en crise, placé désormais au « rang d’un intérêt général majeur » et auquel « plus de 400 millions d’euros de mesures d’urgence ont été annoncés par l’exécutif », rappelle Libération qui fait part d’un « rendez-vous entre les syndicats du secteur et Emmanuel Macron à la mi-mars, avant la présentation d’une loi d’orientation agricole au printemps ».
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