En janvier 2024, les agriculteurs étaient descendus dans les rues pour exprimer leur colère. Près de dix mois après, ils se sont mobilisés nouveau pour exprimer leur opposition à certaines mesures et réclamer la hausse de leurs revenus. À partir de ce lundi 18 novembre, des actions de mobilisation sont ainsi organisées dans les rues, mais aussi devant les préfectures, à travers tout le territoire français.
Colère des agriculteurs : motifs de la mobilisation et point sur les prochaines actions
Ce lundi, de nombreux agriculteurs en colère sont descendus dans les rues de France pour se faire entendre. Pour attirer l'attention du gouvernement, de multiples actions sont organisées au niveau national. Des manifestations qui pourraient d'ailleurs se prolonger.
Depuis ce lundi matin, la Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles (FNSEA) et son allié Jeunes agriculteurs (JA) ont relancé le mouvement des agriculteurs en colère. Il faut dire que les raisons de la colère des agriculteurs sont multiples, à commencer par l'accord avec le Mercosur.
Pour rappel, si cet accord est signé par la Commission européenne, il va notamment permettre aux pays latino-américains d'augmenter leurs importations en matière de viande de bœuf et de poulet, mais aussi de sucre, sans qu'ils soient soumis à des droits de douane. « En maïs, 70 molécules interdites en France sont autorisées au Brésil et pourtant les vraquiers déverseront la marchandise dans les ports européens », ont expliqué les adhérents de la FNSEA Bas-Rhin.
L'accord avec le Mercosur n'est pas la seule source de colère des agriculteurs. L'évolution très faible de leurs revenus est également au cœur des revendications. Malgré les mesures annoncées par le gouvernement depuis le mois de janvier, la Confédération paysanne assure que « les causes profondes de la crise n'ont pas été traitées. Après ces annonces, il ne s'est rien passé de manière structurelle ». Les agriculteurs pointent aussi du doigt des normes qu'ils jugent excessives.
La mobilisation des agriculteurs risque de se prolonger jusqu'à la fin décembre
« La simplification ne coûte rien, mais demande du courage politique », explique la FNSEA. « Depuis les promesses de janvier, il y a eu la crise sanitaire, avec des maladies comme la fièvre catarrhale, et des conditions climatiques catastrophiques », ajoute la Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles. Depuis ce lundi matin, des actions de protestation ont donc lieu aux quatre coins du pays. Après la région parisienne, la Picardie ou l'Alsace, environ 80 départements devraient être concernés par la grève.
Mardi 19 novembre, des actions de protestation sont également prévues au niveau de tout le territoire, comme le montre la carte ci-dessous communiquée par Ouest-France. En plus des ronds-points et des boulevards européens, les agriculteurs se feront également entendre devant les préfectures. Sur les routes aussi, des perturbations sont à prévoir. D'après la FNSEA, si les revendications des agriculteurs ne sont pas entendues, les actions de protestations vont s'étendre jusqu'à la fin du mois de décembre.